Panat in postcardThe Ranums'

Panat Times

Volume 1, redone Dec. 2014

Contents

Volume 1

Panat

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Patricia's Musings

Marc-Antoine

Charpentier

Musical Rhetoric

Transcribed Sources


 

Extraits tirés d'un des obituaires de Henri Pons, 1909

(Journal de l'Aveyron, 30 mai 1909)

Né dans une « très ancienne et très honorable famille » et fils d'un magistrat, Henri Pons « avait fait toutes ses classes au Lycée de Rodez ». Il pensait d'abord entrer à l'Ecole Polytechnique, « mais une impérieuse vocation l'appelait ailleurs : Pons était né artiste ». En 1868 il entra donc à l'Ecole des Beaux Arts à Paris dans la section d'architecture. Dans les années 1870 il fit partie de l'équipe de Théodore Ballu, architecte, lors du concours pour la construction de Sacré-Cœur de Montmartre. Ses ouvrages ont été exposés au Palais de l'Industrie, où sa « reconstitution du château de Najac et des reproductions de ceux de Graves et de Bournazel y furent remarquées. Le soin qu'il prenait de faire ainsi admirer au grand public Parisien les chefs d'œuvre de l'architecture Aveyronnaise, indiquait son attachement au pays natal. … De ces vieilles demeures [de l'Aveyron] Pons avait gardé le culte ; l'architecte était doublé d'un archéologue averti et délicat. Toute sa carrière est là pour témoigner ».

En 1878 il s'installa à Rodez, ayant été nommé architecte départemental. Désormais il créait surtout des casernes de gendarmerie et des sous-préfectures, mais « il eut l'occasion d'exécuter de grandes et belles œuvres d'art » - dont l'église du Sacré-Cœur à Rodez (1885) et celle du Sacré-Cœur à Millau, qui « lui font honneur et perpétueront son souvenir. …Il a montré une sûre connaissance du style romane ». Il fit aussi l'église de Saint-Affrique.

Un excellent restaurateur, il « a rendu à Saint-Amans de Rodez son cachet primitif : il a fait apparaître à nos yeux étonnés les pures lignes de l'édifice et sous la coupole une peinture de Salinié dans le goût et le ton du XVIIIe siècle ».

« Il réussissait aussi bien dans l'architecture civile que dans l'architecture religieuse, et, pourvu qu'il ne fut pas gêné par des exigences souvent aussi impérieuses qu'inesthétiques, il rappelait Mansart ou Viollet-le-Duc ».

« … Quand on avait réussi à forcer la porte de son cabinet, on l'y trouvait installé entre sa large table, sur laquelle il étalait plans et croquis, et son piano toujours ouvert, il allait de l'un à l'autre, se reposant de ses travaux professionnels par un morceau de musique ».

« … Il était bon, joyeux, aimable ; conciliant et pacifique. … Il vivait tranquillement avec sa vieille mère, oubliant les bassesses et les vulgarités de ce monde, dans les enchantements de l'art et le commerce de quelques amis de choix ».

[sans signature]

 

First published in 2011 as http://ranumspanat.com/henri_pons.htm



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