Chronologie :
« depuis bien des années » on
convient qu'il faut restaurer la vieille église de Panat
1878 - Henri
Pons, architecte et « connaisseur du style roman » s'installe à Rodez
1882 - premier pèlerinage national en Terre-Sainte auquel participe le,
curé de Panat
1883 (1er juillet) - bénédiction de la première pierre
de l'église néo-romanesque de Panat
1884 (5 octobre) - bénédiction de
l'église
1886 (24 janvier) - mise en place et bénédiction du chemin
de croix et des statues des autels
Quelques personnages
qui entrent ponctuellement sur scène :
- Touzery (chanoine
Joseph-Marie-François), érudit et directeur fondateur de l'Union
Catholique, né à Saint-Saturnin-de-Lenne 3 octobre 1843, mort à Rodez 16
décembre 1922
- Alazard (chanoine Lucien), directeur de la Revue
religieuse, né à Espalion 1832, mort à Rodez 6 janvier 1909
-
Marie-Antoine (le père), capucin, né à Lavaur 23 décembre 1825, mort 8
février 1907
- Bourret (Joseph-Christian-Ernest), sacré évêque de
Rodez en 1871
- Noguéry (abbé Philippe), vicaire-général, né à Saint-Geniez
3 février 1831, mort à Rodez 29 octobre 1888
- Cayron (abbé), curé de
Panat
- Henri Pons, architecte, né à Rodez 1849, mort à Rodez 6 mai
1909
(Revue religieuse de Rodez, 1884, p. 651)
"La paroisse de Panat avait une église bien pauvre, bien délabrée, peu digne de son passé historique et surtout de sa destination. Son zélé pasteur vient de la remplacer par une nouvelle qu'envieraient aujourd'hui beaucoup de paroisses plus favorisées des dons de la fortune. Située au pied de l'escarpement que domine l'ancien château des seigneurs de Panat, à l'intersection de deux routes, elle présente sa gracieuse façade et son élégant clocher avec une satisfaction bien justifiée.
Le jour de la fête du Saint-Rosaire [5 octobre], Monseigneur [Bourret, évêque de Rodez], toujours prêt à encourager l'œuvre de Dieupartout où elle se fait sur les plus modestes théâtres comme sur les plus élevés est venu la bénir, accompagné de M. Noguéry, son Grand-Vicaire. Entouré d'un nombreux clergé autant que le permettait la solennité du jour, il a adressé la bonne population de Panat accourue de tous les points de la paroisse pour l'entendre [sic : lire entendre] quelques-unes de ces paroles que sait trouver le Père de famille au milieu de ses enfants. Après avoir loué la persévérance de M. le curé qui a su parfaire son œuvre, malgré tous les obstacles et contre l'attente de tous, il a donné les plus sages conseils à ses auditeurs surtout à la jeunesse qui tient une si grande place dans le cœur de son évêque. En terminant, il leur dit d'aimer cette église qui leur a tant coûté et à la construction de laquelle chacun a voulu apporter sa pierre ou du moins son grain de sable. Tous à la dernière heure ont voulu y contribuer jusqu'au dernier et au besoin, ils sauraient bien la défendre, ils aimeront surtout à y venir prier. Après l'allocution de Monseigneur écoutée avec un religieux silence et une sympathie visible, la grand'messe a été chantée par M. le Grand-Vicaire avec une solennité à laquelle n'ont pas peu contribué les poitrines de fer des vignerons de Panat.
Après les vêpres, Monseigneur toujours infatigable a encore pris la parole, et dans un langage élevé a interprété les cérémonies et les prières qu'emploie l'église dans la bénédiction de ses temples, cérémonies si expressives et si éloquentes quand on sait les comprendre et énumérant ce que nous devons à l'église dans les circonstances les plus importantes de la vie, depuis le berceau jusqu'à la tombe, il a tenu tout le temps son auditoire sous le charme de sa parole élégante et facile, et volontiers nous nous serions écriés avec le psalmiste : Quam dilecta tabernacula tua, domine virtutum. Heureux pasteur que dévore le zèle de la maison de Dieu et plus heureuse la paroisse qui le possède et peut jouir du fruit de son labeur.
Azémar
Curé de Valady
First published in Volume 1 under the URL http://ranumspanat.com/benediction_church