Panat in postcardThe Ranums'

Panat Times

Volume 1, redone Dec. 2014

Contents

Volume 1

Panat

Orest's Pages

Patricia's Musings

Marc-Antoine

Charpentier

Musical Rhetoric

Transcribed Sources


 

Une fenêtre gemellée romane dans le haut du village

Nous avons vu que parfois un élément du patrimoine de Panat est perdu, et que parfois un élément en danger est restauré. Il y a une troisième possibilité: un élément du patrimoine peut littéralement être “découvert.”

Tel a été le cas pour la fenêtre romane de l’ancien presbytère-école.

Vers 1985, Orest Ranum contemplait l’élévation d’un des trois édifices qui, dans leur ensemble, forment l’ancien presbytère (ensuite, école) de Panat. Il a constaté que l’étage supérieur était quasiment sans ouvertures. Cette absence d’ouvertures lui paraissait bien curieuse dans un édifice construit à une époque où ouverture égalait lumière.

Soudain il a compris: il y aurait quelque part une fenêtre bouchée. Plus il regardait, mieux il la voyait. On pouvait y distinguer la ligne horizontal d’un linteau qui surmontait ce qui pourrait être un chapiteau; et, un peu plus bas, une pierre taillée qui ressemblait à une base de colonne.

Une visite à l’intérieur s’imposait. Munis de lampes de poche, Orest Ranum et le comte d’Adhémar, propriétaire du presbytère-école, ont examiné le mur. Des pierres irrégulières et une maçonnerie rustique ne laissaient aucun doute: il y avait autrefois une fenêtre, mais l’ouverture avait été bouchée.

Travaillant de l’intérieur, ils ont enlevé avec grand soin les pierres supérieures qui cachaient (espéraient-ils) le linteau et le chapiteau présumés. Peu à peu, ils ont ainsi “découvert” le chapiteau. Voici une photo prise ce jour-là.

window being opened

(Et, grâce à Mme Marie-Josephe Lamar, voici aussi la fenêtre dégagée, et le mur duquel elle fait partie.)

window today

presbytere with window

Ils craignaient que la colonne centrale ne soit cassée, d’où la nécessité de boucher jadis l’ouverture. Mais il n’en était rien. La fenêtre gemellée est intacte. Plus important encore, elle fait partie intégrante du mur de la maison. Autrement dit, on peu supposer que cette fenêtre a été faite exprès pour orner ce qui ne peut être que la maison d’un des coseigneurs de Panat. Effectivement, cela expliquerait pourquoi le sujet de ce chapiteau est laïc: des perdrix qui dansent en rond parmi des grappes de raisin.