Panat in postcardThe Ranums'

Panat Times

Volume 1, redone Dec. 2014

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/228/ De Paris du 13 juing 1653

Aussytost que les nouvelles de la capitulation de Bellegarde feut arrivée, l’evesque de Rennes demanda le gouvernement de cette place pour M. le mareschal de la Motte, son frere, à qui il avoit apartenu avant que M. le Prince l’eut, et à qui l’on l’avoit osté lors qu’on le mit prisonnier à Lyon, sans que, despuis, il en aye peu tirer recompense; mais on respondit à ce prelat qu’on avoit promis à la province de Bourgoigne de raser cette place, et qu’on auroit soing des interestz de ce mareschal en une autre occasion; et d’effect, le x on envoya les ordres pour la faire raser.

Le 9 du courant, les curés de Paris, s’estant tous assemblés, depputterent 3 d’entre eux à M. le Nonce; auquel, ayant representé que l’infermitté de M. l’Archevesque sembloit menacer la ville de Paris de se veoir sans pasteur, le suplierent de vouloir continuer son entremise, pour obtenir la liberté du cardinal de Retz; à quoy M. le Nonce leur respondit que Sa Saincteté y travaillioit, et qui [qu’il] luy en escriroit encor, mais qu’il leur conseillioit de s’adresser au Roy, pour avoir plus tost ce qu’ilz demandoint; dont le Conseil ayant esté averty, envoya M. de Saintot, maistre des ceremonies, ches chacung d’eux en particulier, pour leur porter ordre de se trouver le xi au Louvre, pour rendre raison de ce proceddé, ce qu’ilz firent tous en corps; et ayant remonstré qu’il s’estoint assemblés pour une affaire particuliere, et qu’ilz n’avoint parlé de celle du cardinal de Retz que par occasion, M. le Chancellier leur deffendit, au nom du Roy, de s’assembler desormais, sans la permission de Sa M., pour quelque cause ou pretexte que ce feut, à quoy ilz promirent d’obeir.

Le mesme jour, 9, Milord Digby partit d’icy, pour aller servir en Guyenne en qualité de lieutenant general, avec un bel esquipage de 16 gardes et 8 muletz. On croit q’une bonne partie des Irlandois qui sont au service du prince de Conty se pourront rendre à luy.

Mme la duchesse de Chaunes, la mere, est partie d’icy puis 4 ou 5 jours, pour aller proposer un accommodement au Duc son filz, pour la citadelle d’Amiens.

L’affaire du duc d’Amville est enfin accommodée, moyenant 100 mille escus qu’on luy donne pour le gouvernement de Lymosin, dont on a pourveu M. de Turenne; et aujourd’huy M. le duc d’Amville a esté presenté au Roy.

Le Roy avoit fait desseing d’aller aujourd’huy à St Germain avec M. le Cardinal, mais ce voyage est differé à la huitaine. Sa M. se trouva hier à la procession de sa paroisse, avec la Reyne, Monsieur, et S.E.

/228v/ Un courrier arriva hier, au matin, et apporta la confiermation du secours de Roses [Rosas], où 5 vaisseaux chargés de prouvision sont entrés.

Le mareschal d’Hocquincourt doit partir lundy prochain, pour aller commander en Roussillon, estant sur le point de recevoir son argent, qui l’avoit retardé jusques icy.

L’on asseure que l’on a donné à l’evesque de Rennes le brevet de retenu à la dignité de commandeur de l’Ordre du St Esprit. L’on continue un traitté de mariage de M. le Grand Maistre de l’artillerie avec Mlle Martinozi.

L’on a nouvelles, par voye extraordinaire, que l’on fit à Ausbourg, le 31 du passé, l’eslection du roy des Romains, lequel en a escrit au Roy.

Le mareschal de Turenne doit partir dans 4 ou 5 jours, pour aller à Fismes, où il doit s’aboucher avec le mareschal de Seneterre, pour conferer sur les desseings de la compagnie. Son armée sera composée de 13 regimentz d’infanterie, et 33 de cavalerie, et 8 compagnies d’ordonnance, sans les troupes de M. de Seneterre; cepandant, l’armée s’assemble, et les magasins de vivres se font à Espernay, Reins, et Chalons.

Un courrier, arrivé hier au soir, porta nouvelles que les Espagnolz s’assemblent par dela Neuf Fossé, du costé d’Ardres, où ilz ont paru au nombre de 4 à 5000 hommes.

De Bourdeaux le 5 juing

Le 2 de ce mois, au soir, le filz d’ung procureur au Parlement nommé Chevalier, feut pris sortant de cette ville, pour aller trouver M. de Candale, avec des lettres de creance et un passeport du Roy, et d’autres lettres à divers particuliers de la part de 2 conseillers du Parlement nommés des Bardes et de Mausnier, qui estoint icy, et encor quelques lettres et memoires en chifre. Ce prisonnier ayant esté presenté à la question, par jugement des Ormistes et partie des officiers de l’armée, confessa qu’il avoit receu ordre de 2 conseillers d’aller avertir M. de Candale qu’il s’avanceat en diligence, du costé de la terre, avec son armée, proche les portes de cette ville; et que M. de Vendosme en feroit de mesmes avec son armée navale, en sorte qu’ilz pourroint faire ensemble 4 attaques en 4 endroitz, et occuperoint par ce moyen toutes les forces de M. le prince de Conty et de M. Marchin, pendant que, dans la /229/ ville, M. de Theobon, qui a esté jusques icy du party de M. le Prince, et qui estoit de l’intelligence de ces 2 conseillers, se saisiroint d’une porte de la ville, assistés des bien intentionnés, par laquelle il auroit fait entrer les troupes de M. de Vendosme, ou celles de M. de Candale, en faisant crier "L’amnistie!" et "Vive le Roy!" Apres cette confession, ce prisonner, ayant esté condemné à estre pendu, feut executté le 3 au soir; et les 2 conseillers se sauverent à la desrobée, de crainte qu’on ne leur en fait autant. Despuis, on a fait entrer dans la ville 200 cavaliers qui sont ordinairement pres de M. le prince de Conty; et M. de Marchin en fait venir plus grand nombre. La pat[r]ouille marche toutte la nuict. Ces 2 chefs logent dans un mesme quartier, afin d’estre plus tost prestz en cas de besoing. Ilz sont dans des grandes defiances, et l’on croit qu’enfin ilz logent une bonne partie de leur armée dans la ville. Le nombre de ceux qui souffrent, et qui desirent la paix, est plus grand que celuy des autres; et l’on aprehende que cette division ne cause une grand desordre dans la ville. L’on a resolu, dans l’assemblée ordinaire de la Ville, d’envoyer des nouveaux deputtés en Angleterre, lesquelz ne sont pas encor nommés.

/230/ De Paris du 17 juing 1653

Dès le 14 du courant, M. le mareschal de Turenne offrit à M. le duc d’Amville les 50 mille escus d’argent comptant qu’il luy doit bailler, à condition qu’il luy fournira une descharge de Mme de Ventadour, pour la pretention de son fils sur le gouvernement de Lymosin, auxquelles il veut qu’elle renonce; mais elle ne vouloit pas signer cette descharge, et ainsy ny M. d’Anville ny elle n’ont point receu cest argent; mais pour lever la difficulté qu’il s’en fait, M. de Turenne, qui estoit pressé de partir pour aller à l’armée, et qui est party hier au matin, mit cest argent en despost dès avant hier, entre les mains de M. l’archevesque de Lyon, pour y demeurer jusques à ce qu’on aye trouvé des expedientz pour la seurté que M. de Turenne demande.

Mme de Chaunes, la mere, revient avant hier d’Amiens, où elle avoit sejourné deux jours, pour traitter avec le Duc son filz, de la part de la Cour. L’on ne sçait encor ce qu’elle y a fait; et qu’on mande d’Amiens, du 14, qu’on y croyoit l’accommodement fait, moyenant 100 mille escus qu’on doit donner à ce duc, et le gouvernement de Dourlens; et que M. de Bar sera lieutenant general de la province, et gouverneur de la ville et citadelle d’Amiens; mais cest advis estant contredit par d’autres, qui adjoustent que ce duc fait entrer, de 3 en 3 jours, des paisans de sa terre dans la citadelle, il en faut attendre la confiermation.

L’assemblée de l’armée de M. de Turenne ce [se] faisant en Champagne, M. d’Elbeuf commandera un corps separé dans la Picardie.

L’on eut hier advis, par courrier expres, que le comte Broglio a pris et rasé 2 fortz que les ennemis avoint fait sur la riviere de Lys, à 2 ou 3 lieues de La Bassée, et leur a defait 600 hommes, dont il y a 300 de prisonniers, entre lesquelz sont 10 capitaines et 12 autres officiers; que M. le Prince a 4 mille hommes à luy, ausquelz sont joints les troupes lorraines, qui en font 7 mille; et que les Espagnolz luy baillent encor 4 à 500 hommes escortés; qu’on fait estat qu’il aura 15 à 16000 hommes. Quelque cavalerie des ennemis a paru du costé de La Capelle, et l’on a creu que c’estoit pour jetter du monde et des vivres dans Rhetel.

D’autres advis de Picardie, de la frontiere, portent que les Espagnolz assemblent leurs trouppes conjointement avec M. le Prince, et qu’ilz se doivent tenir jointz jusques à ce qu’il pourra s’aprocher de Paris, voyant que les siennes ne sont pas seules capables de se faire jour au travers de l’armée de M. de Turenne; à quoy les mesmes advis adjoustent que c’est le suject pour lequel l’Archiduc a pris pour pretexte d’aller aux eaux de Spa, ne pouvant pas s’accorder pour le commandement avec M. le Prince.

/230v/ On escript de Chalons que le mareschal de Seneterre avoit mandé au sieur de Beaujeu, lieutenant general, de le venir joindre avec son corps d’armée, pour quelque entreprise qu’il veut faire.
Le Roy doit aller, vendredi prochain, à St Germain, avec toutte la Cour; et l’on croit que, de là, Sa M. ira veoir son armée avec M. le Cardinal, et que la Reyne et Monsieur reviendront à Paris.

Le president de Maisons n’a pas encor donné la demission de la capitainerie de St Germain, mais on parle d’y pourveoir par commission.

On dit aussy que l’on veut faire continuer le proces à M. de Croissy Fouquet, et de le faire condemner, par reprisailles de ce que les Bourdelois ont fait pendre l’advocat Chevalier.

On croit que le traitté du mariage du petit duc de Bouillon avec Mlle Martinozi a esté arresté devant le despart de M. de Turenne.

M. de Crequy doit espouser, au premier jour, Mlle de Lansac; et M. de Roquelaure, Mlle de Lude.

Le gouvernement d’Antibe en Provence, qui est vaquant puis la mort de M. de Chavigny, a esté donné à M. de Marsac, qui a fait la charge de maistre de chambre de M. le Cardinal pendant l’abscence de M. de Paluau.

On dit que le Pere Leon, Carme mitigé, aura l’evesché de Glandeve.

Il n’y a pas advis que Mademoiselle soit partie de St Fargeau pour Blois, quoy que les relais que S.A.R. luy a envoyé y soint arrivés il y a 12 jours; mais on mande qu’elle en devoit partir aujourd’huy ou demain.

M. de Mascaranny traitta avant hier, avec la vefve de feu M. de Fromont, de la charge des commandementz de S.A.R., dont il luy a donné 85 mille livres, et s’en va, se faire recevoir à Blois.

La nouvelle du secours de Roses [Rosas] a esté suivie de la levée de blocus, ce qui a obligé le mareschal d’Hocquincourt à ne presser point son despart. Les 5 vaisseaux qui ont secouru cette place sont de retour à Toulon, quoy qu’on eut creu qu’ilz iroint faire le tour de l’Espagne, pour aller joindre M. de Vendosme à Bourdeaux.

On escrit de Madrid, du 21 du passé, que le marquis Ste Croix en devoit partir le lendemain, avec M. de Lusignan, pour aller commander l’armée navale esquipée pour le secours de Bourdeaux. On asseure que le comte de Fiesque est allé en Champagne, par ordre de M. le Prince.

L’evesque de Rennes commencea, avant hier, la fonction de grand ausmonier de la reyne, dans l’eglise de Val de Grace.

/231/ Le duc de la Rochefoucaut est encor à St Clou, fort visitté. Le Roy joua toutte l’apresdsinée, hier, au billard avec M. le duc d’Amville, qui se remet fort dans les bonnes graces de S.E.

De Bourdeaux le 19 juing

M. de Lusignan arriva, avant hier, d’Espagne, et asseura que l’armée navale qui vient au secours de cette ville, doit partir de St Sbastien jeudy prochain. Despuis son arrivée, on travaille à esquiper plusieurs petitz vaisseaux qui sont sur le port, pour donner du costé de deça, en mesme temps que cette armée navale donnera du costé de dela, pour entrer. On croit que, dans la fin de cette semaine, elle sera dans la riviere. M. de Vendosme fait travailler grand nombre de personnes au fort qu’il a fait commencer au lieu nommé Parampare [Parempuyre], où il veut faire dresser une batterie de 40 pieces de canons, sur le bord de la riviere; mais lors que les ventz et la marée sont bons et favorables, les vaisseaux passent avec tant de vitesse que, de cent coups de canon qu’on leur tire, il n’y a pas un qui porte. Il fait faire une autre batterie à Lormont, qui incommodera beaucoup. Despuis l’arrivée de M. de Lusignan, M. de Marchin est allé à La Teste de Busch [Cap de Buch], avec toutte la cavalerie qu’il avoit en cette ville, pour recevoir des gens de guerre, et un peu d’argent venu d’Espagne.

On despesche de nouveau en Angleterre, suivant la desliberation prise dans l’Hostel de Ville. Quelq’ungs asseurent que les Anglois doivent fournir quelques vaisseaux aux Espagnolz, pour nous secourir; d’autres veulent que l’evesque de Xaintes aye passé dans le Medoc, et qu’il aye tenu quelque conference avec des gens de M. le prince de Conti.

De Bruxelles le 14 dudit

M. le prince de Condé n’est pas encor party d’icy, pour se mettre en campagne, et l’on ne croit qu’il ne partira pas devant le 20 de ce mois. On estime qu’il attend encor quelque argent, outre que les troupes ne sont pas encor assemblées. Cependant, il est d’accord avec le duc de Lorraine, en sorte que celuy cy luy baille touttes ses troupes pour 6 mois, lesquelles les Espagnolz luy payent; et par ce moyen, ce prince doit faire estat d’avoir une armée de 16 mille hommes, compris les troupes qu’il fait lever en Allemaigne. Outre cela, le comte de Fuelsendaigne aura une armée de 10 à 12 mille hommes. Il y a 4 rendevous assignés pour les troupes, avant que les faire marcher en campagne: le premier aux environs de Stennay, le 2 à Maubeuge, le 3 au Catelet, et le 4 à Lisle. Les estatz du costé de /231v/ Flandres continuent à solliciter que l’on assiege La Bassée, qui les incommode extremement; et la seule ville de Lisle [Lille] promet de contribuer, pour sa part, 300 mille florins pour cette entreprise.

L’Archiduc a ordonné qu’on chantat un Te Deum solennel dans l’eglise metropolitaine de cette ville, pour rendre grace à Dieu de l’heureuse eslection du roy des Romains, en la personne du roy d’Hongrie; et l’on doit faire icy des feux de joye, 3 jours de suitte, lesquelz on prepare avec grand soing.

/232/ A Paris le 27 juing 1653

Les 600 mille livres qu’on a accordés à M. d’Angoulesme, pour le recompenser du gouvernement de Provence, seront pris sur la mesme province, dont on veut que les Estatz luy en payent 400 mille livres cette année, et le reste l’année prochaine, comme ayant demandé son exclusion.

Le 22, M. le Chancelllier alla au Bois de Vincennes avec MM. Doujat et Sevin, conseillers de la Grande Chambre, pour interroger MM. de Croissy Fouquet, Courtin, Vineuil, et Joly, sur quelq’ung desquelz on parle de venger la mort de l’advocat Chevalier, pendu à Bourdeaux. M. le Premier President y alla le lendemain, et tous ses commissaires y sont encor, où ilz ont interrogés tous ces messieurs, pour instruire le proces qui sera jugé au Parlement. On croit que M. de Courtin en sortira à melieur marché que les autres, et l’on a remarqué que M. le Chancelier l’a mené promener 2 fois dans le parc de Vincennes. On doit publier derechef l’amnistie pour M. le Prince et ses adherens, à condition de l’accepter dans un mois; à faute de quoy ilz sont dès à present declarés criminelz de leze majesté, et on leur fera le proces, en commenceant par M. le Prince.

Le bruit est fort grand que la Cour n’est pas satisfaitte de M. de Vendosme, lequel de son costé tesmoigne aussy du mescontentement de la Cour.

Quoy que le president de Maisons n’aye point donné sa demission, le Roy n’a pas laissé de commander à M. de Guenegaud d’expedier les prouvisions de sa charge, en faveur de M. de Beaumont, lequel feut fort blessé à la jambe, le 24, par un sanglier, estant allé à la chasse avec le Roy.

Le 25, le duc de la Rochefoucaut partit de St Cloud, pour se retirer en Poictou.

Les advis de Rheins [Reims], du 24, portent qu’on a fait entrer dans Chasteau Portien un convoy de 30 charrettes, chargées de bled et escortées par un party de cavalerie du regiment royal; lesquelz ayant pris quelques chevaux des laboureurs, en passant aux environs de Reins, les bourgeois de la ville arresterent aussytost tous les officiers et cavaliers qui estoint dans Reins, et ne vouleurent point les relascher jusques à ce que tous les chevaux pris, feussent rendus; ce qui retarda ce convoy d’ung jour entier. M. le mareschal de Turenne arriva à Espernay [Epernay] le 20 au soir, et le 21 en son quartier à Bailleul [Bisseuil], proche de Tou [Tours] sur Marne, d’où les troupes devoint hier marcher vers Reins, où le mareschal de Seneterre les va joindre avec les siennes. Le principal magasin des vivres est fait à Reins.

On mande, de la frontiere de Champagne, que les Espagnolz ont donné, à M. /232v/ le Prince, le baron de Clinchamp pour lieutenant general.

Le mareschal de Grancey a receu ordre de la Cour de partir, pour aller commander l’armée de Piedmond, où il va en poste, ayant envoyé son bagage devant.

Le mareschal d’Hocquincourt est aussy sur le point de partir pour le Rousillon. Il est fort fasché de ce que M. du Plessis Bellliere est entré dans la Catalougne, sans ses ordres, cette action luy donnant de la jalousie, à cause que celuy cy semble partager, avec luy, la gloire qu’il en peut esperer et acquerir dans cette campagne.

Le 25, Mme d’Aigullion fit faire un service en Sorbonne à feu M. le cardinal de Lyon, où M. Cohon fit l’oraison funebre. Il y eut, pendant cette ceremonie, quelque disputte entre Mme de Vigeant et l’abbé de Normand, lequel, par ordre de cette dame, feut chassé de l’esglises par les Suisses.

La Cour doit revenir lundy prochain de St Germain, et doit passer à Ruel [Rueil], où M. Tubeuf traittera Leurs M., et leur donnera le divertissement du bal et de la comedie.

M. le Garde des Sceaux va loger à l’hostel de Longueville, dans l’apartement qu’avoit le feu marquis de la Vieuville.

Le mareschal d’Estampes estant allé, de la part de S.A.R., à St Fargeau, a enfin obligé Mademoiselle d’en partir, pour aller à Blois.

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