Panat in postcardThe Ranums'

Panat Times

Volume 1, redone Dec. 2014

Contents

Volume 1

Panat

Orest's Pages

Patricia's Musings

Marc-Antoine

Charpentier

Musical Rhetoric

Transcribed Sources


 

Herr Martin Mayr, the Duke of Bavaria's agent, tends to things musical in Paris, 1680-1685


In the Bayerische Hauptstaats Archiv, in Munich, Orest and I came upon the correspondence of a certain Martin Mayr, the Bavarian representative in Paris. We jotted down his comments about supervising four young Bavarian musicians who had been sent to learn French music at the court of Louis XIV in the early 1680s. (Mayr had other interesting chores to do besides tend to these visiting musicians, so historians may want to read on....) A decade later, I am reconstructing the picture from our joint notes. This is the tale as found in Mayr's letters to Caspar Hüeber, conseiller et secrétaire du cabinet de SAR de Bavière, in Munich, preserved in "Kastenschwartz 6463-6471" (references to musicians and to things musical are shown in bold type.

Herr Martin Mayr summarizes his costs and explains at length why he needs a voiture: it is to keep from soiling the floor and furniture of the ministers he visits, as he would with the mud that cannot be avoided when going by horseback. And why he needs black clothes: the French wear back when anyone they have had dealings with happens to die. (6463)

1680-81

Early in 1680 the future Dauphine began her journey from Munich to the French court. Mayr follows her progress closely — but, he comments on July 13, he doesn't have enough money to follow the Court to Fontainebleau and is therefore deprived of the opportunity to approach ministers in an relaxed and unofficial ambiance where he does not have to "concerter toutes ses actions." (6470)

April 5, 1681:
"J'ai rendi à M. Corradini la lettre de M. le Comte de Noggarole que SAE [Son Altesse Électorale] vous a ordonné de m'adressé, si bien qu'il m'a remis deux Aubois de buis, garnis d'yvoire, avec une grosse basse flutte, pour lesquels instruments il m'a demandé douze louis d'or. ... Il m'a dit qu'il avoit ordre de faire faire encore une musette, laquelle il m'apportera la semaine prochaine." [These instruments will be shipped posthaste to Munich.]

[P.S.] J'a receu la lettre de SAE en faveur du sieur Corradini, mais il a voulu encore differer que je parle de son interest. [6470?, fol. 364-356: on fol. 369 Mayr says that Corradini wants 12 louis for the musette, which will soon be on its way with the other instruments.]

May 3, 1681:
"Mercredy je payay à Mr Corradini douze louis d'or pour une viole quil me dit avoir achepté pour SAE, et ce matin il me l'apporte et comme c'est un instrument difficile à faire conduire, j'auray le soin de le prendre avec moy ... afin qu'il ne soit pas cassé." Indeed, Mayr is indeed in Munich in July 1681.

November 15, 1681:
"J'ay payé au Sr Corradini cent cinquante un florins pour les violes qu'il a achepté lesquelles il m'a promis de me les faire apporter la semaine prochaine avec des livres de musique qu'il dict qu'il a fait faire pour SAE" (6471, fol. 30). On November 29, 7 violes and a gold chain are ready to be shipped off to Munich at Mayr's expense (fol. 34), but the music books are delayed. At the end of that month Mayr writes" Mr Corradini m'a promis de me consigner demain les livres de musique pour les joindre aux violles" (fol. 36v). The shipment finally is ready on December 6: "Les sept violles que Mr Corradini m'avoit consigné sont partis dans trois caissons, lesquelles j'ay fait emballer le mieux que j'ay pu avec bonnes toiles cirez et paille et toilles pardessus, avec 1, 2, 3 et la 4e est une petite cassette dans laquelle j'ay mis la garniture des rubans" (fol. 38v).
1682

January 14, 1682:
"Le jardinier que vous avez recommandé de la part de SAE, de le faire placer dans les jardins de la Cour, est arrivé il y a environ cinq semaines, et au bout de huit jours je le fis placer dans les Jardins de Versailles" (6471/1, fol. 11v).

January 1682: he refers to sending "nouvelles manuscriptes de Paris" (6471/1 fol. 15).

January 25, 1682, re Mr Schmid, a musician: "Je le menay lundy avec moy à St Germain. Madame la Dauphine ordonna de le faire placer à l'opera Atis. Il profite tout à fait bien à la langue françoise" (6471/1, fol. 18).

February 1682:
"Je suis estonné que vous ne m'accusiez pas encore la reception des violes.... (6471/1, fol. 22: per fol. 50v, they arrive in March).

April 15, 1682:
"Le Sr Corradini m'a remis un livre de musique pour envoyer à SAE" (6471/1, fol. 63v).

May 6, 1682:
A calligraphed letter from Coradini — involved in procuring music and instruments for the Elector:
Carlo Andrea Coradini, humilissimo et divotissmo servitore di V. Altezza Serenissma Elette humilmente gli espone, che per mezzo delle eficicissme sue lettere di recommandne appresso l'Altezza Reale di Madama la dolfina havrebbe di gia ottenunto il suo intento toccante la desiderata pensione da sua Majestà, se Madamoiselle Besle [Besola?] non gli havesse impediti i di lei autorevoli ufficy appresso il Ré; che però di nuovo il suplicante riccorre all'autorità di V. Altezza Serma acciò voglia degnarsi di racomandarlo alla dette Mademoisella Besle et à Monsieur Mayer afine che apoggino la sua causa appresso la dette Altezza Reale, essendo questo l'unico mezza per il quale il supplicante può attenere il suo fine. Che di tanta gratia Quam Deus.

[Then, across the bottom, is written:] Prendo ardire d'inviare à V.A. Serenissma Elette un nova Passacaglio— havendo gli anche inviato tre settimane sono tre pezze da donare a tre viole et altresi un libro di sonate de violeconsegnate al Sr Mayer, che ardisco presentar à V. Altezza Serenissma In oltre invierò bentosto tutte le pezze d'un altro antare assai stimato stando sempre con ansietà di sapere se le viole inviate a V.Altezza serenissma tempo fa siano state di suo gusto." [6470, number 341; see also fol. 94 and 135 for more on this books for violes.)

May 2, 1682:
"Quand à ce qui regarde l'affaire de Sr Corradini, il sçait bien que l'anné passé j'executay fidellement les ordres que SAE m'avoit donné et je presentay à Madame la Dauphine les lettres de SAE en sa faveur, mais encore à Mr le Duc de Crequy, accompagné du sudit sieur. Depuis ce temps-là, j'en ay parlé par plusieurs fois sans qu'on aye donné une favorable resolution. Ayant escrit à Madle de Bessola les ordres que SAE m'avoit donné, hier je luy en parla. Elle me dit qu'elle en avoit fait rapport à Madame la Dauphine et qu'elle avoit tesmoigné qu'elle sera bien aise de proteger toujours tous ceux qui sont recommandées de SAE, et qu'elle chercheroit l'occasion d'en parler au Roy, quand à moy, je n'oublieray pas d'en faire souvenir de temps en temps" (6471/1, fol. 85).

August 19, 1682: after the birth of the Duc de Bourgogne, Mayr lights lanterns and has a bonfire before his house, 3 times (6471/1, fol. 135).

December 1682: Corradini has bought another package of music (6471/1, fol. 196).
1683

April 6, 1683:
"[Sieur Rodier, a Bavarian musician] croyoit d'estre presentement si perfectionné qu'un Maistre le puisse estre pour enseigner la Dance, et mesme son Maistre, qui est Mr de St André, un des plus habiles de Paris, m'est venu voir et m'a temoigné d'avoir beaucoup d'escoliers mais qu'il n'en avoit point eu qui eust pris tant de soins à se perfectioner que ledit Sr Rodier, et qu'en son absence il prenoit soin d'enseigner les escoliers, et qu'il y avoit quantité de Maistres dans Paris qui n'est pas si capable que luy, si bien que le susdit Sr Rodier m'a dit qu'il attendoit encore les ulterieurs ordres de SAC [sic?] quand elle agreeroit qu'il s'en retourna à Munich...." (6471/1, fol. 235v-236).

August 1683: the Queen has died, and all the bourgeois de Paris are wearing drap noir avec du crespe (6471/1, fol. 268).

In October 1683, Mayr points out that, during his eleven years of service in Paris, the French Court — and in particular, neither the king nor the Dauphine — has not given him even one sol as a gratification. And now the Elector is criticizing him. And when he delivers letters for people, the Dauphine only pays him for the letters he brings her via Cologne. He has been handling gros pacquets, thinking that it was by approval of the Elector's staff, but it isn't. And "ces gros pacquets coustent beaucoup," so private people should not get free mailing privileges — especially, he implies, at his expense (6471/1, fols. 319, 321-321v).

1684
April 1: per the estat below, four musicians arrived in Paris, sent by the Duke of Bavaria to learn French music and dance.
"Estat de ce que j'ay desja desboursé et doit payer dans le present mois de 9bre 1684:
à Hauteterre [David Lasocki tells me this would not be Jacques "le Romain": it would be either his father, Martin, or his uncles Nicolas II, Louis V, or Colin] pour le mois qu'il a enseigné les 4 musiciens escheus le premier du present mois de 9bre, j'ay payé                          44
[a squiggle: is it "livres tournois"? or is it "florins"?]
à la blanchisseuse ledit mois                                                                4
le 17e présent je dois payer à Pierre, maistre à danser, la pension des 4 musiciens qui escherra                                                                                            90
à de la Pierre, maistre de langue                                                         11
plus pour les 4 musiciens en extraordinaire et pour leurs habillemens, attendu que leurs habits sont devenus trop estroits [they obviously have been enjoying French food!], dont je ne scay pas combien.                                          [no amount given]

Depence:
Depuis le Premier avril jusques au dernier d'octobre 1684 non seulement pour mes subsistances et celles des 4 musiciens depuis le 17 febvrier qu'ils sont arrivé icy mais encore pour divers frais de voittures, ce carosses et autres jusques à Strasbourg (6463).

1685
January 1, 1685:
"Je suis bien aise que Son Altesse Electorale a ordonné que je poste à compte la collation qui se donnera aux maistres des violons quand ils viendront tenir concert avec les 4 musiciens, lesquels me demandent encore que je leurs fournisse quelque argent pour leurs divertissement, ce que je n'ose pas donner sans ordre, et combien à chacun" (6471, fol. 54v).

January 16, 1685:
"Je suis bien aise d'apprendre que Mr le Marquis de Roncherole a esté payé de la some de 2200Ø qu'il m'avoit remis et que la chambre m'a fait debiteur de ladite somme et qu'elle a consenty que je l'employe pour les despenses que je suis chargé de faire pour les 4 musiciens et pour mes subsistences" (6471, fol. 62).

February 13, 1685:
".... Je n'ay pas de l'argent suffisamment pour subvenir à ce qui a esté ordonné ny pour payer les maistres et les pensions des 4 musiciens qui sont escheus le present mois" (6471, fol. 76v).

February 20, 1685:
"J'ay fait faire aux trois [sic!] musiciens à chacun une perruque du mesme ouvrier et prix que je les porte, mais comme ils m'on fait entendre qu'ils en vouloient d'autres pour les festes, du prix de cinq pistoles, des cravattes, manchettes de point et lingeries qui se montent à une somme assez considerable...." He has already ordered for them "gans à frange de soye" (6471, fol. 81). Although this letter suggests that one of the musicians has left Paris, this is not the case: he is mentioned on March 6! It therefore seems that one of the four does not need a new wig.

March 6, 1685:
Mayr has paid small sums to 4 musicians.

March 13, 1685:
"J'avois envoyé querir par deux foix Dominique Mayer, musicien de SAE, pour luy rendre la lettre de M. d'Aridispin [who is in charge of the musicians in Munich].... J'ay pris soins autant qu'il a esté possible desdits 4 musiciens comme si c'estoient mes propres enfants, à leur donner des advertissements pour leurs biens." He evokes quarrels over money. He has provided them with clothes, etc, and they are not very well educated: "ce sont des jeunes garçons qui n'ont pas eu toute l'education raisonnable" (6471, fol. 93v).

March 20, 1685:
"... La Pierre [the dancing master] m'a sollicité encore pour le payement de 2 mois de pensions presentement escheus. ... Les 3 musiciens n'en font pas moins pour leurs extraordinaires de bois, chandelles et plusieurs autres choses, à Hauteterre et un maistre de la langue il est deub 2 mois chacun...." (6471, fol. 98) .In other words, for some reason, one of the four musicians is less dependent upon Mayr.

April 2, 1685:
"... à Hauteterre, je luy a demandé par deux fois ses quittances pour les trois mois escheus le premier present qui luy sont deub, mais il ne me les a pas encore envoyé" (6471, fol. 111v).

April 6, 1685:
"J'ay satisfait La Pierre, Maistre de Dance, des trois mois escheus presentement pour les 4 musiciens, de même à De la Pierre, maistre de langue et autres petites parties de ce qu'il leur a esté necessaire. J'attends presentement les quittances de Hautteterre pour les 3 mois qui luy sont deubs, lesquelles je luy ay demandé par deux fois" (6471, fol. 115v).

July 31, 1685:
A summary of disbursements, which includes: "3e, de ce que j'ay payé à differentes gens les plus pressés qui on fourni ce qui estoit necessaire pour joindre aux habits que Pecour, maistre à danser a eu ordre de faire faire pour l'opera et pour les voitures. .... Je dois payer à Hauteterre 88ð et 8 lt à la blanchisseuse du mois excheu" (6471, fol. 158).

August 18, 1685:
The musicians have left on the coach of the messagerie. They are returning to Munich by way of Strasbourg, and have a good coach for the entire journey (6471, fol. 165v and 169).

Note: Mayr's wife is French: she is the sister of Notary Ruin.

Were Herr Mayr and the Bavarian musicians part of an international framework into which Charpentier's Epithalamio (H.473) was created?