In the Bayerische Hauptstaats Archiv, in Munich, Orest and I came upon the correspondence of a certain Martin Mayr, the Bavarian representative in Paris. We jotted down his comments about supervising four young Bavarian musicians who had been sent to learn French music at the court of Louis XIV in the early 1680s. (Mayr had other interesting chores to do besides tend to these visiting musicians, so historians may want to read on....) A decade later, I am reconstructing the picture from our joint notes. This is the tale as found in Mayr's letters to Caspar Hüeber, conseiller et secrétaire du cabinet de SAR de Bavière, in Munich, preserved in "Kastenschwartz 6463-6471" (references to musicians and to things musical are shown in bold type.
Herr Martin Mayr summarizes his costs and explains at length why he needs a voiture: it is to keep from soiling the floor and furniture of the ministers he visits, as he would with the mud that cannot be avoided when going by horseback. And why he needs black clothes: the French wear back when anyone they have had dealings with happens to die. (6463)
Early in 1680 the future Dauphine began her journey from Munich to the French court. Mayr follows her progress closely — but, he comments on July 13, he doesn't have enough money to follow the Court to Fontainebleau and is therefore deprived of the opportunity to approach ministers in an relaxed and unofficial ambiance where he does not have to "concerter toutes ses actions." (6470)
April 5, 1681:
"J'ai rendi à M. Corradini la lettre de M. le
Comte de Noggarole que SAE [Son Altesse Électorale] vous a ordonné de
m'adressé, si bien qu'il m'a remis deux Aubois de buis, garnis
d'yvoire, avec une grosse basse flutte, pour lesquels instruments il m'a
demandé douze louis d'or. ... Il m'a dit qu'il avoit ordre de
faire faire encore une musette, laquelle il m'apportera la semaine
prochaine." [These instruments will be shipped posthaste to Munich.]
[P.S.] J'a receu la lettre de SAE en faveur du sieur Corradini, mais
il a voulu encore differer que je parle de son interest. [6470?, fol.
364-356: on fol. 369 Mayr says that Corradini wants 12 louis for the
musette, which will soon be on its way with the other instruments.]
May 3, 1681:
"Mercredy je payay à Mr Corradini douze louis d'or
pour une viole quil me dit avoir achepté pour SAE, et
ce matin il me l'apporte et comme c'est un instrument difficile à faire
conduire, j'auray le soin de le prendre avec moy ... afin qu'il ne soit
pas cassé." Indeed, Mayr is indeed in Munich in July 1681.
November 15, 1681:
"J'ay payé au Sr Corradini cent cinquante un
florins pour les violes qu'il a achepté lesquelles il
m'a promis de me les faire apporter la semaine prochaine avec
des livres de musique qu'il dict qu'il a fait faire pour SAE"
(6471, fol. 30). On November 29, 7 violes and a gold
chain are ready to be shipped off to Munich at Mayr's expense (fol. 34),
but the music books are delayed. At the end of that month Mayr writes"
Mr Corradini m'a promis de me consigner demain les livres de
musique pour les joindre aux violles" (fol. 36v). The shipment
finally is ready on December 6: "Les sept violles que Mr Corradini
m'avoit consigné sont partis dans trois caissons, lesquelles j'ay fait
emballer le mieux que j'ay pu avec bonnes toiles cirez et paille et
toilles pardessus, avec 1, 2, 3 et la 4e est une petite cassette dans
laquelle j'ay mis la garniture des rubans" (fol. 38v).
1682
January 14, 1682:
"Le jardinier que vous avez recommandé de la part
de SAE, de le faire placer dans les jardins de la Cour, est arrivé il y
a environ cinq semaines, et au bout de huit jours je le fis placer dans
les Jardins de Versailles" (6471/1, fol. 11v).
January 1682: he
refers to sending "nouvelles manuscriptes de Paris" (6471/1 fol. 15).
January 25, 1682, re Mr Schmid, a musician: "Je
le menay lundy avec moy à St Germain. Madame la Dauphine ordonna
de le faire placer à l'opera Atis. Il profite tout à
fait bien à la langue françoise" (6471/1, fol. 18).
February
1682:
"Je suis estonné que vous ne m'accusiez pas encore la reception
des violes.... (6471/1, fol. 22: per fol. 50v, they
arrive in March).
April 15, 1682:
"Le Sr Corradini m'a remis
un livre de musique pour envoyer à SAE" (6471/1, fol.
63v).
May 6, 1682:
A calligraphed letter from Coradini —
involved in procuring music and instruments for the Elector:
Carlo Andrea Coradini, humilissimo et divotissmo servitore di V.
Altezza Serenissma Elette humilmente gli espone, che per mezzo delle
eficicissme sue lettere di recommandne appresso l'Altezza Reale di
Madama la dolfina havrebbe di gia ottenunto il suo intento toccante la
desiderata pensione da sua Majestà, se Madamoiselle Besle [Besola?] non
gli havesse impediti i di lei autorevoli ufficy appresso il Ré; che però
di nuovo il suplicante riccorre all'autorità di V. Altezza Serma acciò
voglia degnarsi di racomandarlo alla dette Mademoisella Besle et à
Monsieur Mayer afine che apoggino la sua causa appresso la dette Altezza
Reale, essendo questo l'unico mezza per il quale il supplicante può
attenere il suo fine. Che di tanta gratia Quam Deus.
[Then,
across the bottom, is written:] Prendo ardire d'inviare à V.A.
Serenissma Elette un nova Passacaglio— havendo gli anche inviato tre
settimane sono tre pezze da donare a tre viole et altresi un libro di
sonate de violeconsegnate al Sr Mayer, che ardisco presentar à V.
Altezza Serenissma In oltre invierò bentosto tutte le pezze d'un altro
antare assai stimato stando sempre con ansietà di sapere se le viole
inviate a V.Altezza serenissma tempo fa siano state di suo gusto."
[6470, number 341; see also fol. 94 and 135 for more on this books for
violes.)
May 2, 1682:
"Quand à ce qui regarde l'affaire de Sr
Corradini, il sçait bien que l'anné passé j'executay fidellement les
ordres que SAE m'avoit donné et je presentay à Madame la Dauphine les
lettres de SAE en sa faveur, mais encore à Mr le Duc de Crequy,
accompagné du sudit sieur. Depuis ce temps-là, j'en ay parlé par
plusieurs fois sans qu'on aye donné une favorable resolution. Ayant
escrit à Madle de Bessola les ordres que SAE m'avoit donné, hier je luy
en parla. Elle me dit qu'elle en avoit fait rapport à Madame la Dauphine
et qu'elle avoit tesmoigné qu'elle sera bien aise de proteger toujours
tous ceux qui sont recommandées de SAE, et qu'elle chercheroit
l'occasion d'en parler au Roy, quand à moy, je n'oublieray pas d'en
faire souvenir de temps en temps" (6471/1, fol. 85).
August 19,
1682: after the birth of the Duc de Bourgogne, Mayr lights lanterns and
has a bonfire before his house, 3 times (6471/1, fol. 135).
December 1682: Corradini has bought another package of music
(6471/1, fol. 196).
1683
April 6, 1683:
"[Sieur
Rodier, a Bavarian musician] croyoit d'estre presentement si
perfectionné qu'un Maistre le puisse estre pour enseigner la
Dance, et mesme son Maistre, qui est Mr de St André, un
des plus habiles de Paris, m'est venu voir et m'a temoigné
d'avoir beaucoup d'escoliers mais qu'il n'en avoit point eu qui eust
pris tant de soins à se perfectioner que ledit Sr Rodier, et qu'en son
absence il prenoit soin d'enseigner les escoliers, et qu'il y avoit
quantité de Maistres dans Paris qui n'est pas si capable que luy, si
bien que le susdit Sr Rodier m'a dit qu'il attendoit encore les
ulterieurs ordres de SAC [sic?] quand elle agreeroit qu'il s'en retourna
à Munich...." (6471/1, fol. 235v-236).
August 1683: the Queen
has died, and all the bourgeois de Paris are wearing drap noir avec du
crespe (6471/1, fol. 268).
In October 1683, Mayr points out
that, during his eleven years of service in Paris, the French Court —
and in particular, neither the king nor the Dauphine — has not given him
even one sol as a gratification. And now the Elector is criticizing him.
And when he delivers letters for people, the Dauphine only pays him for
the letters he brings her via Cologne. He has been handling gros
pacquets, thinking that it was by approval of the Elector's staff, but
it isn't. And "ces gros pacquets coustent beaucoup," so
private people should not get free mailing privileges — especially, he
implies, at his expense (6471/1, fols. 319, 321-321v).
1684
April 1: per the estat below, four musicians arrived in Paris,
sent by the Duke of Bavaria to learn French music and dance.
"Estat de ce que j'ay desja desboursé et doit payer dans le present
mois de 9bre 1684:
à Hauteterre [David Lasocki tells me this would
not be Jacques "le Romain": it would be either his father,
Martin, or his uncles Nicolas II, Louis V, or Colin] pour le mois qu'il a enseigné les 4 musiciens escheus le
premier du present mois de 9bre, j'ay payé
44
[a squiggle: is it "livres tournois"? or is it "florins"?]
à
la blanchisseuse ledit mois
4
le 17e présent je dois payer à Pierre, maistre à danser, la
pension des 4 musiciens qui escherra
90
à de la Pierre, maistre de langue
11
plus pour les 4 musiciens en extraordinaire et pour leurs
habillemens, attendu que leurs habits sont devenus trop estroits
[they obviously have been enjoying French food!], dont je ne scay pas
combien.
[no amount given]
Depence:
Depuis le Premier avril jusques
au dernier d'octobre 1684 non seulement pour mes subsistances et celles
des 4 musiciens depuis le 17 febvrier qu'ils sont arrivé icy mais encore
pour divers frais de voittures, ce carosses et autres jusques à
Strasbourg (6463).
1685
January 1, 1685:
"Je suis bien
aise que Son Altesse Electorale a ordonné que je poste à compte
la collation qui se donnera aux maistres des violons quand ils viendront
tenir concert avec les 4 musiciens, lesquels me demandent encore que je
leurs fournisse quelque argent pour leurs divertissement, ce
que je n'ose pas donner sans ordre, et combien à chacun" (6471, fol.
54v).
January 16, 1685:
"Je suis bien aise d'apprendre que Mr
le Marquis de Roncherole a esté payé de la some de 2200Ø qu'il m'avoit
remis et que la chambre m'a fait debiteur de ladite somme et qu'elle a
consenty que je l'employe pour les despenses que je suis chargé de faire
pour les 4 musiciens et pour mes subsistences" (6471,
fol. 62).
February 13, 1685:
".... Je n'ay pas de l'argent
suffisamment pour subvenir à ce qui a esté ordonné ny pour payer
les maistres et les pensions des 4 musiciens qui sont escheus le present
mois" (6471, fol. 76v).
February 20, 1685:
"J'ay
fait faire aux trois [sic!] musiciens
à chacun une perruque du mesme ouvrier et prix que je les porte, mais
comme ils m'on fait entendre qu'ils en vouloient d'autres pour les
festes, du prix de cinq pistoles, des cravattes, manchettes de point et
lingeries qui se montent à une somme assez considerable...." He has
already ordered for them "gans à frange de soye" (6471, fol. 81).
Although this letter suggests that one of the musicians has left Paris,
this is not the case: he is mentioned on March 6! It therefore seems
that one of the four does not need a new wig.
March 6, 1685:
Mayr has paid small sums to 4 musicians.
March
13, 1685:
"J'avois envoyé querir par deux foix Dominique
Mayer, musicien de SAE, pour luy rendre la lettre de M.
d'Aridispin [who is in charge of the musicians in Munich]....
J'ay pris soins autant qu'il a esté possible desdits 4 musiciens comme
si c'estoient mes propres enfants, à leur donner des
advertissements pour leurs biens." He evokes quarrels over money. He has
provided them with clothes, etc, and they are not very well educated: "ce
sont des jeunes garçons qui n'ont pas eu toute l'education raisonnable"
(6471, fol. 93v).
March 20, 1685:
"... La Pierre [the
dancing master] m'a sollicité encore pour le payement de 2 mois
de pensions presentement escheus. ... Les 3 musiciens
n'en font pas moins pour leurs extraordinaires de bois, chandelles et
plusieurs autres choses, à Hauteterre et un maistre de
la langue il est deub 2 mois chacun...." (6471, fol. 98) .In other
words, for some reason, one of the four musicians is less dependent upon
Mayr.
April 2, 1685:
"... à Hauteterre, je
luy a demandé par deux fois ses quittances pour les trois mois escheus
le premier present qui luy sont deub, mais il ne me les a pas encore
envoyé" (6471, fol. 111v).
April 6, 1685:
"J'ay satisfait
La Pierre, Maistre de Dance, des trois mois escheus
presentement pour les 4 musiciens, de même à De la
Pierre, maistre de langue et autres petites parties de ce qu'il leur a
esté necessaire. J'attends presentement les quittances de
Hautteterre pour les 3 mois qui luy sont deubs, lesquelles je
luy ay demandé par deux fois" (6471, fol. 115v).
July 31, 1685:
A summary of disbursements, which includes: "3e, de ce que j'ay payé à
differentes gens les plus pressés qui on fourni ce qui estoit necessaire
pour joindre aux habits que Pecour, maistre à danser a eu ordre
de faire faire pour l'opera et pour les voitures. .... Je dois
payer à Hauteterre 88ð et 8 lt à la blanchisseuse du
mois excheu" (6471, fol. 158).
August 18, 1685:
The
musicians have left on the coach of the messagerie.
They are returning to Munich by way of Strasbourg, and have a good coach
for the entire journey (6471, fol. 165v and 169).
Note: Mayr's
wife is French: she is the sister of Notary Ruin.
Were Herr Mayr and the Bavarian musicians part of an international framework into which Charpentier's Epithalamio (H.473) was created?