Panat in postcardThe Ranums'

Panat Times

Volume 1, redone Dec. 2014

Contents

Volume 1

Panat

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Patricia's Musings

Marc-Antoine

Charpentier

Musical Rhetoric

Transcribed Sources


 

Les croix de la paroisse de Panat

Au XIXe siècle, la paroisse de Panat comptait au moins six croix. Chaque croix avait son nom, et quelques-unes avaient été bénies avec beaucoup de cérémonie. Certaines ont survécu, d’autres ont disparu.

Voici ce que le Livre de la paroisse de Panat dit à propos de ces croix:

La croix de Saint Julien, élévé dans la place du village

1827: "Rempli de zèle pour le salut des âmes qui lui étaient confiées et pour la maison de Dieu, [Pierre Chauchard, curé] donna en 1827 une retraite à ses paroissiens avec Mr Andrieu, curé de N. D. de Vanq. ... Le jour de la clôture de la retraite il fit planter sur la place la grande croix de bois qui s’y trouve. Mgr De Lalande [Charles André de Ramond-Lalande], évêque de Rodez, sur une requête que lui présenta M. Chauchard, accorda "quarante jours d’indulgence à perpétuité à tous les paroissiens de Panat qui diraient devant la croix nouvellement plantée trois Pater et trois Ave dans l’intention de remercier Notre Seigneur de ce qu’il avait bien voulu souffrir pour notre salut, en y ajoutant les actes de foi, d’espérance de charité et de contrition." (p. 18)

1852: "La croix en bois qui avait été érigée sur la place de Panat en 1827 par mon prédécesseur, Mr Chauchard, a été renversé par un coup de vent le cinq novembre. Elle a été remplacé par une croix en fer, que j’ai baptizé Croix de St-Julien et qui a coûté cent soixante francs. L’érection de cette croix a eu lieu à la suite d’une retraite qui a commencé le treize février 1853, premier dimanche de Carême, et a fini le premier mars, fête de l’Ange gardien. Cette retraite a été donnée par Mr l’abbé Delsol, prêtre retiré à Rodez, ancien supérieur du séminaire de Carcassonne, et a été suivie avec la plus grande exactitude par les habitans de Panat, et plusieurs personnes des paroisses environnantes. Le premier mars a eu lieu la communion générale, cérémonie bien attendrissante pour mon cœur où je voyais à la sainte table deux pères de famille avancés en âge, qui n’avaient pas encore fait leur première communion, et bien d’autres que leur négligence ou leurs mauvaises habitudes en tenaient éloignés depuis plus de trente ans.

"Après la Messe, nous nous sommes rendus en procession au cimetière en chantant le De profundis, entrecoupé d’un chant, d’un cantique sur le purgatoire; et après avoir fait l’absoute, nous avons porté la croix de fer qui avait été placée au milieu du chemin, en chantant le Vexilla regis et des cantiques sur le triomphe de la Croix.

"Arrivés sur la place, la croix a été déposée sur deux bancs, et Monsieur le prédicateur de la retraite a adressé aux assistans une allocution sur les leçons que nous donne Jésus Christ crucifié. Après, j’ai fait la bénédiction de cette croix, qui a été baisée par tout le monde, et j’ai annoncé que Mgr [Jean François Croizier, évêque de Rodez] accordait quarante jours d’indulgence à tous ceux qui réciteraient devant elle un Pater et un Ave." (Amans Besse, curé, pp. 47-48)

Vers 1965 la croix a été déplacée et se trouve maintenant dans le bas du village, sur le réservoir de l’abreuvoir.

La croix de Sainte Anne, située au carrefour des chemins de Serres et de la Frégière

1855: "Le premier novembre 1855, j’ai fait la bénédiction de la croix de fer qui est à la sortie du village entre le chemin de Serres et celui de la Frégière. Cette croix, qui coûte quatre vingt francs, a été bénie sous le vocable de Ste Anne." (Amans Besse, curé, p. 49)

Il s’agirait de la croix qui se dresse non loin du chevet de l’église.

La croix de l’Ascension, située au sommet de la Grande Rampe

1857: "En conséquence, j’ai prévenu mes paroissiens que tous les ans, le lundi de la Pentecôte, nous chanterions une grand’messe à la chapelle du Rosaire, et qu’après nous ferions, si le temps le permettait, une procession à la croix de pierre qui est au haut de la côte, appelée Croix de l’Ascencion [sic], en chantant les litanies de la Vierge et que nous les terminerions par le Sub tuum. Dans le cas où, à cause du mauvais temps, cette procession n’aurait pas lieu, nous chanterions les litanies et le Sub tuum au pied de l’autel." (Amans Besse, curé, p. 50)

1870: "L’an mil huit cents soixante dix, et le vingt six mai, jour de l’Ascension, a été bénie la croix en fer plantée au bout de la côte de Panat à L’Issalinie, à la place d’une croix en pierre qui était cassée; cette croix de fer a été donnée par Palayret Joseph de Panat, et bénie sous le vocable de Croix de l’Ascension." (Amans Besse, curé, p. 52)

C’est vraisemblablement cette procession qu’on voit monter la "grande rampe de la côte de Panat" un jour de printemps. La photo a été prise après la bénédiction de la nouvelle maison de l’abbé Cayron

La croix de Saint Marc, au bout du chemin du Bac

1859: "Le vingt cinq avril a été bénie la petite croix de fer qui est au bout du chemin du Bac, sous le vocable de St Marc." (Amans Besse, curé, p. 50)

1897: "Le 25 avril en faisant la pr[o]cession de st Marc a été bénite par nous soussigné, Cayron Émile, curé de la paroisse, autorisé par M. Ricard [vicaire capitulaire], une petite croix en fer donné par la famille Coupat. Cette croix dite "de st Marc," du côté du Bac, en remplace une autre qui avait été brisée par la chute d’un noyer. Cayron É, curé" (p. 84)

Cette croix se voyait toujours au début des années 1960, mais si elle existe de nos jours, elle est noyée dans la végétation.

La croix du cimetière

1894: "Pendant ce temps le grand vicaire a fait l’absoute des morts au cimetière. Il a été prescrit de dresser une croix au milieu du cimetière et de le diviser par deux allées transversales et perpendiculaires." (Émile Cayron, curé, p. 80)

La seule croix en fer qui pourrait dater des années 1890 se trouve à peu près au cœur du cimetière, à peu près comme au croisement de la nef et du transept d’une église.

La croix de Serres

1897: "Le dimanche deuxième jour du mois de mai, nous soussigné curé de Panat, assisté de M. l’abbé Poujol, vicaire à Bruéjouls, muni de l’autorisation de M. L’abbé Ricard, vicaire capitulaire, avons béni une croix en fer située sur l’avenue de Nuces à Serres et appelée ‘croix de Serres’ parce que ce sont les habitans de ce village qui en ont fait tous les frais. Le dimanche à la fin de vêpres toute la paroisse s’est dirigée en procession, en chantant les Litanies de la ste Vierge, comme premier dimanche du mois. Arrivé au pied de la croix joliment décorée, nous avons procédé à la bénédiction. Ensuite la célébrant avec ses assistants ont baisé le pied de la croix, tandis qu’ont [lire: on] chantait le Vexilla regis. Quelques couplets dédiés à la croix ont été chantés en français par le chœur des jeunes filles, et la procession a défilé en continuant les Litanies et le Magnificat vers Panat. Fait à Panat le 2 mai 1897, Cayron É, curé. (p. 84)

[Note en bas de la page:] Cette croix en fer, achetée à Recou [?] à Rodez, a coûté 24 francs. Le perron en belle pierre de taille a été travaillé par Gayraud, maçon à Nuces et a coûté 90 francs, et le prix total s’élève à cent quatorze francs.

La croix du cul de sac

Le Livre de la paroisse ne mentionne pas la petite croix en fer plantée sur une muraille. Elle est plus ou moins la contemporaine de la croix dans le cimetière.

 

 

 

 

 

 

 

 

First published in Volume 1 with the URL  http://ranumspanat.com/patrimoine_croix