Source: G. Émond, Histoire du Collège de Louis-le-Grand
(Paris: Durand, 1845), pp. 145-48.
(and see below: an addendum of
February 2008, which shows that this story
about Louis Marchand does
not mesh with recently discovered evidence about the dates of his
service to the Jesuits.)
Émond's history of the Parisian collège of the Jesuits does not give the source of the following tale, which Émond dates as having begun in January 1693, when "une lettre était partie de Rome qui apportait une grande nouvelle au collège des jésuites à Paris." Nor have I been able to determine whether I am reproducing Émond's prose, or that of the original source.
The "source" is extremely interesting, for it seems to narrate an event in the professional life of Marc-Antoine Charpentier!
The letter was addressed to the rector, Guillaume Ayrauld and was read aloud in the school chapel. It stated that "Sa Sainteté a fait aux élèves de votre maison le plus beau présent qu'il puissent recevoir de la munificence pontificale; c'est le corps de saint Maxime mort, le 13 septembre, à l'âge de 15 ans, 3 mois et 5 jours. ... [Sa Sainteté] est félicitée de l'heureuse convenance de ce choix qui les place sous le patronage d'un enfant soldat de la foi, qui a confessé Jésus Christ, à l'âge où nos élèves étudient les éléments de la science, dans les murs paisibles de nos collèges...."
The tomb stone of this martyr read:
"Maximo benè Merenti Q.
Vixit annos XV menses IIII
Depositum
III idus sept
Parentes fec."
Émond's narrative continues (and I apologize for being unable to read a few words of my notes, written many years ago,, which obliges me to put a few queries within brackets):
"Le corps de saint Maxime suivait la lettre qui l'annonçait, mais il avançait à petites journées. On avait envoyé à sa rencontre une députation qui devait l'accompagner jusqu'à Paris. A son entrée au collège de Louis-le-Grand, il fut salué par les 300 [or 3000? I'm sorry my script is not clear here!] élèves de la maison qui l'attendaient dans la cour. Puis il fut porté, en grande pompe, dans la chapelle, où vinrent le recevoir les plus hauts dignitaires du clergé qui avaient voulu se joindre au Père provincial et aux prêtres de la Compagnie de Jésus, pour ajouter un nouveau lustre à cette solennité. Les restes de saint Maxime étaient revêtus d'une robe tissu d'or, en renfermée dans une châsse précieuse couverte d'un drap de velours pourpre, et retenue par des cordons de soie rouge scellés du sceau de Gaspard de Carpino, cardinal prêtre de la Sainte Église romaine. [he was the vicar general of Pope Iinnocent XII). ... La chasse et, tout ensemble, les authentiques , ainsi que le vase de cristal contenantle sang du martry, et la pierre tumulaire extraite du cimetière de saint Pontien, furent déposés sur un magnifique jubé, étincelant d'or et de lumière.
De chaque côté du maître autel dont l'élégant tabernacle reflétait les feux de cinq cent bougies, sous l'azur d'un ample dais de soie semé d'étoiles d'or; dans les deux tribunes de droit et de cauche, se tenaient les élèves qui devaient exécuter les morceaux de musique et les cantates composées pour la circonstance. Ils attachaient un regard d'impatience sur le maître de chapelle qui devait donner le signal; mais celui-ci attendait l'organiste, et l'organiste ne venait point. Un jeune homme se présente pour le remplacer: il s'empare du clavier et en tire des sons qui enlèvent l'auditoire. C'était [Louis] Marchand, le rival futur du fameux d'Aquin, Marchand le maître de Rameau, qui devait porter au dernier degré la perfection de son art, et qui préféra constamment aux offres brillants de la cour la modeste position d'organiste au collège de Louis- le-Grand. Pendant toute la durée du jour, les chœurs se succédèrent sans discontinuer. La petitesse du local n'avait pas permis de recevoir le public; mais, après la retraite des écoliers, les portes furent ouvertes, et la foule fut admise dans la chapelle, jusqu'à la clôture des offices."
As far as I have been able to deduce (see my "Marc-Antoine Charpentier compositeur pour les Jésuites, 1687-1698: quelques considérations programmatiques," about to appear in the Bulletin Charpentier [it subsequently was published in Marc-Antoine Charpentier, un musicien retrouvé, ed. C. Cessac, 2005]), when this celebration took place, Charpentier was working not only for the Jesuits of Saint-Louis but for the Collège de Clermont as well. If I am correct, the above story focuses on him, and on what may have been his first encounter with Louis Marchand. Be that as it may, to the degree that Émond refrained from embroidering upon his source, this narrative permits us to assert that the students both sang and played instruments: that is, they played "morceaux de musique" and they sang "cantates." Indeed, if the original source actually employed the word cantate, it suggests that the maître de musique that day was indeed Charpentier, one of the few Parisian composers working in that genre in the 1690s.
Addendum of February 2008:
A notarial act recently discovered by Érik Kocevar ―"L'orgue du Collège Louis-le-Grand au XVIIe siècle à la lumière d'un marché d'orgues inédit," Recherches sur la musique française classique, 31(2004-2007), pp. 165-180 ― reveals that, by April 24, 1691, Louis Marchand was already "organiste des Jésuites de la rue Saint Jacques" that is, he was the organist for the Collège de Louis-le-Grand. (For more on Kocevar's article, see my factlet dated February 1, 2008.)
In other words, the dating of Émond's story does not fit the facts. Kocevar cites two other versions of the same tale (pp. 170-71), but the wording of each account is very different from Émond's, and neither account provides a date. In other words, both he and I remain in the dark about the common source for these three versions of the story of how Louis Marchand came to the rescue of Marc-Antoine Charpentier and the Jesuits of the rue Saint-Jacques!