Panat in postcardThe Ranums'

Panat Times

Volume 1, redone Dec. 2014

Contents

Volume 1

Panat

Orest's Pages

Patricia's Musings

Marc-Antoine

Charpentier

Musical Rhetoric

Transcribed Sources


 

The death inventory of François Chapperon, music master of the Sainte-Chapelle, d. 1698

6: The Testament of François Chapperon


AN, MC, LXIX, 171, May 12, 1698

Chapperon had been bedridden for more than three weeks when died. With his own hand he penned the following will a week before his demise.

May 20, 1698: "Ce jour Monsr le Tresorier [the title borne by the abbot of the Sainte- Chapelle] a assemblé la Compagnie dans la sacristie immédiatement après la grande messem à l'occasion de la mort de Mre François Chaperon, maistre de musique, lequel est décédé ce matin sur les quatre heures et demie après avoir esté alité plus de trois semaines, pendant lequel temps il a reçu la viatique et l'extême onction. Elle a aresté de l'enterrer demain après la grande messe dans le cimitière conformément à sa dernière volonté marqué dans son testament [see below, paragraph 2], et de chanter aujourd'huy après les Vespres, les vespres des morts et les matines à neuf leçons et demain après les matines et laudes du jour, les laudes des morts pour le repos de son ame: Monsieur Gobert, Chantre, y officiera." (Brenet, p. 259)
On the plan from the Terrier du Roi, showing the Cour du Palais, the cemetery takes the form of a semi-circle that embraces the choir of the Sainte-Chapelle and that is separated from public view by a wall of shops that face outwards toward the "Cour du Palais ou du May." Access to the cemetery was gained by a small gate (number 38) just off the right side of a contemporary engraving of the courtyard of the Palais, near the bottom of the steps leading up to the upper Sainte-Chapelle.

Apres avoir invoqué Dieu et l'avoir tres humblement supplié de me faire misericorde par les merites de Notre Seigneur Jesus Christ et par l'intercession de la tres Sainte Vierge sa mere et de StFrançois mon patron, je fais mon testament et ordinance de derniere volonté. Ainsi qu'il suit:

Premierement, je desire qu'apres que mon ame sera separée de mon corps, que mon corps soit inhumé dans le cimetiere de la Ste Chapelle, et que mes obseques et funerailles soient faites avec beaucoup de modestie et avec le moins de despenses que faire se poura et que le jour de mon deceds l'on faisse dire pour le repos de mon ame trente messes en telle eglise qu'il plaira à mes executeurs testamentaires.

Avant que de faire aucune disposition il faut que je declare en quoy le peu de biens que Dieu m'a donné conciste et ce que je dois.

À l'egard de mon bien, il consiste en une petitte maisonnette et jardin size en la ville de StDenis.

Plus en ce qui me sera deub lors de mon deceds par Mess de la Chambre des comptes à cause du payement que j'ay fait à Mr Ouvrard, mon predecesseur, lorsque je suis entré en la maitrise de la Ste Chappelle, ledit sieur Ouvrard estant en advance d'une année sur les retributions qui se payent de trois mois en trois mois pour la nouriture des Enfants, de maitres de Musique et de grammaire et des serviteurs et servantes, pour quoy faire j'empruntay lors trois mil livres de Mr Vorse procureur au grand Conseil, que je donnay audit sieur Ouvrard; et je receus sur ses quittances sur les mendements que luy furent donnez par la Chambre des comptes de trois mois en trois mois ce qui luy estoit deub et dont il estoit en avance; laquelle avance ainsi par moy faitte en entrant en ladite maitrise doit estre rendue à mes heritiers apres mon deceds par Messrs de la Chambre des comptes de trois mois en trois mois jusqu'à la concurrence de ce qui me sera deu, ce qui servira pour l'acquit de mes debtes et les leds [legs] particuliers que je fairay ci apres. Et si cela n'est pas suffisant sur les deniers qui proviendront de la vente de mes meubles auquel effet ce qui me sera deub par Mess. de la Chambre des comptes sera receu par mes executeurs testamentaires sur leurs quittances.

[Was this payment of 3000 livres to the previous master (or his heirs) the equivalent of a purchase of the office? That is to say, the inventory drawn up after the death of Marc-Antoine Charpentier's elder sister, Étiennette, shows that the composer — who succeeded Chapperon on June 28, 1698 — borrowed 2700 livres from her on January 12, 1699, borrowed another 122 livres on January 12, 1700, and 70 more livres on April 24 of the same year, for a total of 2892 livres — just 8 livres short of the 3000 livres mentioned by Chapperon.]

Plus en mes meubles, vaisselle d'argent, linges et hardes qui se trouveront lors de mon deceds.

Quant à mes debtes:

Je dois à mondit Monsieur Vorse la somme de mil livres restante à payer de celle de trois mil livres quil m'avoit cy devant restée comme j'ay dit ci dessus; et pour laquelle somme je luy avoit constituée 150 lt de rente et les arrerages qui ce trouveront deubs de ladite somme de mil livres depuis sa derniere quittance, laquelle somme de mille livres et lesdites arrerages je veux luy etre payez et remboursez tant sur les deniers qui proviendront de ce qui m'est deub par Messrs de la Chambre des comptes que sur les deniers qui proviendront de la vente de mes meubles.

Puis je doib à Margueritte Chouart, ma servante, la somme de trois cent livres pour argent qu'elle ma preté dont elle a mon billet, et ses gages à raison de cent livres par an depuis le premier janvier 1698, luy ayant paié ses gages echeus au precedent. Laquelle somme de 300 lt et ce qui lui sera deub pour ses gages, je veux luy etre paiez des premiers deniers qui proviendront soit de ce qui m'est deub par mesdits sieurs de la Chambre des comptes soit de la vente de mes meubles.

Apres mes debtes paiez et acquittées et mes frais funeraires et frais de la justice aussi acquitez:

Je donne et legue à Claude Chapperon mon frere la somme de cent livres une fois paiée; et le plafons, frise et lambris qui sont dans ma sale, celuy qui est dans le vestibule, celuy ma chambre et ceux qui sont dans les deux petits cabinets.

[Claude Chapperon was a painter. Was he the artist who had painted the canvases that decorated the ceilings and the lambris of François Chapperon's salle and vestibule?]

Je donne et legue à Genevieve Chapperon ma seur cent cinquente livres une fois paiée.

Je donne et legue à Germain Chapperon mon neveu la somme de deux cents quarante livres une fois paiée, sçavoir cent vint livres pour acquitter et amortir une rente à la charge de laquelle il a pris à bail d'eritage une piece de vigne size au terroir de Garges, et les autres cent vint livres pour acquitter une piece de terre size audit lieu de valleur de pareille somme, à la charge que l'une et l'autre desdits deux heritages apartiendront à ses enfans, et l'usufruit à luy et à sa femme pour en jouir leur vie durant sans que lesdits deux heritages puissent estre par eux vendus ni par leurs creanciers, mon intention estant qu'ils apartiennent à leurs enfants apres leur deceds, suppliant mes executeurs testamentaires tres humblement d'avoir la charité de tenir la main audit rachat et l'acquisition desdits heritages avec declaration dans les contracts et quittances que les deniers ont esté par moy donnez à cette condition.

Je donne et legue à Guillaume Chapperon mon neveu que j'ay mis en apprentissage chez Jean Guin, maistre menuisier à Paris jusques à la concurrence de la somme de 300 lt compris en ladite somme ce que j'ay desja donné pour luy pour le premier payement de son apprentissage. Et le surplus pour ce qui conviendra tant pour achever le payement de la somme convenue tant pour son apprentissage que pour son entretien pendant le temps d'iceluy.

Je donne et legue à Michel Chapperon aussy mon neveu, frere dudit Guillaume Chapperon, pareille somme de 30 lt pour le mettre en metier le prix de son apprentissage et fournir à son entretien pendant le temps d'iceluy. Je supplie encore mes executeurs testamentaires de tenir la main à l'execution de ces deux articles.

Je donne et legue à Genevieve Chapperon ma niece mon portrait qui est dans ma chambre avec sa bordure ornée de bandes de glace et l'armoire de bois de noyer qui est dans mon vestibule. Et outre ce, apres mes debtes payées et mon present testament accompli, je luy donne le surplus de ce qui restera de mes biens en quoy qu'il puiss[ent] concister, la faisant ma legataire universelle.

Je donne et lege à Marianne Brunet ma niece la somme de cent livres une fois payée.

Je donne et legue à Jean Brunet mon neveu ma petite maison et jardin size à St Denis et la somme de cent livres une fois payée.

Je donne et legue à mon encien ami Monsr Vorse, procureur au grand Conseil, à Madelle Marie Pichon son epouse et au dernier restant des deux ma tapisserie de grotesque sur des panneaux de serge violette avec des bandes de velours à la turque dans l'estat où [elle] se trouve n'estant point encor montée. Outre ce, je leur donne et legue mes deux grands lustres garnis de glace et mes deux autres moindres qui ne sont point encor garnis, dont l'un represente les quatre saisons et l'autre les quatre elements. Et une garniture de porte consistant en cinq vases de cristal bleu et dorez et de quatre piramides. Je les supplie tres humblement de recevoir ces petits temoignages que je leur rend pour les services qu'ils ont eu la bonté de me rendre dans touttes mes affaires et pour les prier de se souvenir de notres ancienne amitié.

Je donne et legue à mon cher amy Mr Soucy, avocat, le tableau de la cheminée de ma chambre qui represente plusieurs de ses amys [Chapperon's inventory calls it a "concert de musique"], auquel on fera faire une bordure dorée, ma bourse de jettons d'argent et les trois figures bronsées qui sont dans ma salle avec celle qui est dans ma chambre de pareille grandeur avec les consolles qui les soutiennent. [According to his inventory, these statues, which do not appear to be bronzed plaster like many of the statues in the apartment, represented four virtues.]

Je donne et legue à mon cher confrere Mr Fradet, pretre de St Germain l'Auxerois [doubtlessly an old friend from the days when Chapperon was master at Saint-Germain l'Auxerrois], les deux plaques ovalles [according to the inventory, they are carved wooden reliefs] qui sont de mon vestibule, le bas relief de marbre qui represent un concert d'enfants et sa bordure dorée [which decorated his "salle"] et quatre moiennes figures de platres qui sont dans mon petit cabinet qui represente[nt] quatre apostre, pour se souvenir de notre amitié.

Je donne et legue à Mr Lalouette son portrait qui est dans ma chambre avec sa bordure que j'ay fait faire par Mr Fouché, que je gardois avec plaisir par l'amitié que je luy ay toujours portée. [This clause corroborates that Chapperon and Lalouette were close friends, see Brenet, p. 260, n.8].

Je donne et legue à Mr Alexandre mon epinette qui est dans une boette.

Je donne et legue à Madelle Louyse Guichard, femme de Mons. D'Artois, procureur en parlement, mon portrait de pastel. [Judging from AN, MC, XVI, 611, inventory of Henri Guichard, greffier et receveur des épices du grand Conseil, in the presence of the same Michel Vorse, May 15, 1698, Louise Guichard is a close relative of Henri's. This Henri Guichard is not, however, the Henri Guichard who was an Orléans protégé and left France in 1680 after making a threat on Lully's life.]

Je donne et legue à Mademoiselle Françoise d'Artois ma filleule, fille dudit Monsr D'Artois, ma petitte grotte qui est dans ma salle où est representée l'Asomption de la Ste Vierge et son tombeau, et l'epinette avec son pied qui est dans ma salle, pour l'affection que je luy porte et affin qu'elle se souvienne de moy.

Je donne et legue à Madame Guichard la mere deux petits tableaux à l'uille qui sont à la ruelle de mon lict qui represente[nt] l'un l'esperance et l'autre la foy.

Je donne et legue à Mademoiselle He[n]ri[e]tte Le Dean ma Vierge et le petit Jesus de sire qui est dans une layette qui est dans mon cabinet long afin qu'elle se souvienne de moy dans ses prieres.

Je donne et legue à François Le Dean mon filleul, mon bas relief de marbre qui represente la nativité de notre Seigneur pour le faire souvenir que Dieu c'est [s'est] servi de moy pour le faire Chrestien.

Je donne et legue à Margueritte Chouart ma servant la somme de cent livres une fois paiée.

Je donne et legue à Armand mon domestique pareille somme de cent livres une fois payée, et outre ce la bonne basse de violon dont il se sert actuellement, celle qui est chez Mr D'Artois, qui m'appartient, le tuorbe et l'autre basse qui est dans mon cabinet long, et la violle qui est chez Mr de Kays, chappelain ordinaire de la Ste Chappelle.

[Chapperon apparently had loaned this instrument to his colleague Louis de Kais (Caix), chapelain ordinaire, so that the chapelain's nephew — Louis De Caix d'Hervelois — would practice. For, for August 3, 1697, the records of the Sainte-Chapelle show that the chaplain had "avec luy un neveu qui s'estudie à jouer de la basse de viole dont le bruit incommode [Monsieur Dongois]; que puisqu'il y a dans le mesme escalier une chambre qui n'est point occupée, il prie la Compagnie d'en permettre l'usage à son neveu à condition d'en rendre la clef sitôt qu'elle la desirera. L'affaire mis en deliberation, elle luy a accordé l'usage de la chambre." (Brenet, p. 258)]

Je donne et legue à Monsieur Minard beneficier en l'eglise de Meaux un petit tableau qui represente Notre Seigneur qui donne les clefs à St Pierre pour se souvenir de moy.

Pour ce qui [est] des comptes que j'ay à faire avec Maistre Jean Guin maitre menuisier [the master to whom Chapperon's nephew was apprenticed] pour des ouvrages qu'il a fait pour moy, on trouvera dans mon armoire de bois de chesne qui est dans mon vestibule que mes executeurs testamentaires auront, s'il leur plaist, la bonté d'examiner et les mettre à leurs justes valeur; et si il passent la somme qu'il me doit, on luy paiera le surplus; et s'il me redoit quelque chose par dessus la somme, je le luy donne. Il me doit deux cents livres par une obligation par devant notaire et environ cintquant cinq livres ou environ qui luy seront alouez pour cinquent livres.

Et pour executer et accomplir le present testament je supplie Monr Vorse et Monsr Soucy, mes chers amis, d'en prendre la peine et d'agreer les deux petits articles qui les concerne[nt] dans le present testament. Le present à [est] petit mais il est proportionné à mon peu de faculté. J'espere de leur amitié qu'ils voudront bien me faire cette grace, me decisissant à cet effect entre leurs mains de tous mes biens suivant la coutume. Fait à Paris ce douzieme may mil six cens quatre vint dix huict.

CHAPPERON

[Added by the notaries who received the will:] Paraphé ne varietur suivant nostre proces verbal de ce jour fait le vingtiesme may mil six cens quatre vingt dix huit, CHEFDEVILLE.

Le present testament et son enveloppe y jointe ont esté deposé pour minutte par Monsieur le bailly du Palais ou Monsieur son subdelegué à Lefebvre, l'un des conseillers du Roy notaire gardenotes et gardescels à Paris soussignez, en la demeure dudit sieur Chapperon testateur, presentement deffunt, Court du Palais, où il s'estoit expres transporté à la requisition des sieurs executeurs dudit testament ainsy qu'il se voit par le proces verbal dudit sieur subdelegué de cejourd'huy vingt may mvic quatre vingts dix huit resté au greffier dudit baillage du Palais.

             AVELINE                                                                    LEFEBVRE