Panat in postcardThe Ranums'

Panat Times

Volume 1, redone Dec. 2014

Contents

Volume 1

Panat

Orest's Pages

Patricia's Musings

Marc-Antoine

Charpentier

Musical Rhetoric

Transcribed Sources


 

1: Prélude

à la rénovation de l'hôtel de Guise, 1666-1667


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Le Minuter central des notaires parisiens réserve bien des surprises! En dépouillant méthodiquement les actes signés par Marie de Lorraine dans l'étude XCIX, nous avons trouvé une quittance du 6 septembre 1668, où Jacques Gabriel, architecte ordinaire des bâtiments du roi, dit avoir été payé pour "les ouvrages par luy faicte en l'hostel de Guise, suivant les marchez faits devant Mousnier et son compagnon", le 4 septembre 1666 et le 26 février 1667. Quelle aubaine! Ces deux marchés subsistent dans les liasses de l'étude CXII ­ mais sans les deux "desseins" restés entre les mains de Gabriel. Ils permettent d'approfondir nos connaissances sur la partie la plus ancienne du domaine des Archives nationales.

Ch.-V. Langlois a traité de cet hôtel dans son livre pionnier des années 1920(1). Quatre décennies plus tard, J.-P. Babelon(2) a non seulement rectifié quelques-unes des erreurs de Langlois mais a reproduit et analysé des plans jusqu'alors inconnus, dont trois qu'il pense avoir été faits entre 1657 et 1664 pour Henri II de Lorraine, duc de Guise. En 1996, M. Borjon et G.-M. Leproux ont identifé, grâce à la découverte des marchés de 1615, Gabriel Soulignac, architecte des Guise tant pour l'hôtel de Paris que pour le château de Meudon.(3) Aujourd'hui, les marchés conservés dans l'étude CXII permettent d'établir avec certitude que ce n'est pas le duc Henri qui a fait faire à l'hôtel de Guise les modifications qu'on voit sur le plan dit "de Gaignières" et sur les desseins des architectes des années 1860. Le grand bâtisseur, c'est sa sur Marie.

Le 28 septembre 1665, profitant du séjour du Bernin à Paris, Marie de Lorraine s'adresse à lui: elle veut rénover l'hôtel de Guise et tient à profiter de ses conseils. Quelques semaines plus tard, et aux côtés de la princesse, il Cavaliere inspècte l'extérieur de l'édifice et donne à Mlle de Guise un conseil de bon sens: il faut commencer par faire faire un plan de la propriété(4). Huit jours après, le Bernin repart pour Rome. Si Marie de Lorraine espérait tirer de lui un projet pour l'hôtel de Guise(5), elle avait échoué.

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Notes

1. Ch.-V. Langlois, Les hôtels de Clisson, de Guise et de Rohan-Soubise au Marais, Paris, 1922).

2. J.-P. Babelon, "Nouveaux documents pour la restoration de l'hôtel de Guise, 58 rue des Archives (Archives Nationales)", La Vie urbaine, juillet-septembre 1965, p. 2-27.

3. M. Borjon et G.-M. Leproux, "Gabriel Soulignac, architecte de la maison de Guise", Cahiers de la Rotonde, 17, 1996, p. 63-106.

4. Paul Frérart de Chantelou, Diary of the Cavaliere Bernini's Visit to France, Princeton, 1985, pp. 236 et 293.

5. Mlle de Guise était une grande admiratrice de la culture italienne, voir Patricia M. Ranum, "Un foyer d'italianisme chez les Guises", Bulletin de la Société Marc-Antoine Charpentier, no 12, janvier 1995, pp. 1-15. [Réimprimé dans Marc-Antoine Charpentier, un musicien retrouvé, éd. Catherine Cessac, Sprimont, 2005, pp. 85-110.]

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