Panat in postcardThe Ranums'

Panat Times

Volume 1, redone Dec. 2014

Contents

Volume 1

Panat

Orest's Pages

Patricia's Musings

Marc-Antoine

Charpentier

Musical Rhetoric

Transcribed Sources


 

3: Le projet de Mlle de Guise


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(where you can access the illustrations, the other sections of the article, and the notarial acts)

Les marchés avec Jacques Gabriel sont d'un très grand intérêt, parce qu'ils permettent d'établir les transformations qu'une princesse de haut rang jugeait indispensables. En dépit d'un vocabulaire technique, on entend dans ces actes notariés quelques échos des entretiens de Mlle de Guise avec Gabriel. Elle veut rendre symétriques les différentes élévations de l'hôtel, et en ce faisant, rendre plus magnifique non seulement l'extérieur du vieil édifice mais aussi l'intérieur. Il faudra donc moderniser le décor des grandes pièces de réception de l'étage noble, où logera son neveu. À l'intérieur de l'édifice elle veut créer pour elle-même une espèce d'hôtel particulier qui aura tous les éléments requis par une personne de son rang, y compris son jardin à elle. En effet, elle cherche manifestement une commodité de la vie qui est plus ou moins inséparable de la privatisation naissante qui commence à transformer la vie quotidienne des élites en France, un peu comme fera Mme de Maintenon dans les petits appartements de Versailles.

Click here to see: the four floor plans of the Hotel de Guise;
Or click here to see: Figures 1 and 2, which show the hotel and surrounding land
Or click here to see: three perspectives onto Le Notre's gardens

En partie par économie, mais peut-être aussi par respect pour ses aïeux, son Altesse ne touche ni à la chapelle du Primatice ni à la vielle porte Clisson que nous connaissons encore; et elle laisse quasiment intacte la grande galerie de l'étage noble que sa mère fit faire en 1611. Elle condamne deux autres petites chapelles, mais elle les fait reconstruire non loin de leur emplacement primitif (I, 9, 22; II a et c, 9-w, 22). Elle préserve et fait remettre en place la plupart des lambris installés avant 1666; et elle respecte les "verres à carreaux posés en plomb" aux relents l'archaïques. Pour faire une séparation entre le reste du jardin et le petit parterre devant sa nouvelle galerie (II a, 9), elle commande une balustrade qui doit incorporer les "anciennes colonnes" qui s'y trouvent déjà (II a, t, u).

En effet, tout se passe comme si Marie de Lorraine est tiraillée entre sa révérence pour le passée, et son désir de suivre le goût de son époque. Par exemple, le premier marché ne prévoit que la consolidation des grandes pièces de l'appartement de parade, la modernisation des croisées et l'installation de lambris (II c, 10). Autrement dit, dans les grandes pièces de réception de cette aile, son Altesse veut préserver les vielles poutres apparentes. Six mois plus tard ­ charmée peut-être par la beauté des nouveaux plafonds cintrés dans sa propre chambre à coucher, dans son grand cabinet et dans sa belle galerie (II a, 2, 3, 9) ­ elle ordonne la réfection totale des plafonds de l'appartement de parade. Gabriel doit non seulement "hausser" le plafond de l'antichambre (II c, m), il doit "démolir le plafond" de la grande salle et "l'élever de trente pieds soubs cintre" (n). Ces quelques mots vont provoquer un travail de Titan, car, à plus de dix mètres au-dessus du sol de la grande salle, l'entrepreneur doit d'abord faire des trous dans les murs de l'étage supérieur, où est situé le grand garde-meuble. Cela fait, il devra y hisser les grosses poutres plus que centenaires, sous lesquelles pourra enfin se construire le faux plafond!

La magnificence, la symétrie

Ce faux plafond cintré est un indice parmi d'autres que Marie de Lorraine se soucie surtout de la magnificence de cette demeure. Tout en étalant les riches tapisseries et les objets précieux accumulés par plusieurs générations de Lorraine de Guise, la demeure de son neveu doit imiter le goût de la cour. Il faut surtout éblouir les visiteurs ­ et cela dès le moment où ils pénètrent dans l'enceinte de l'hôtel. Un grand escalier s'impose, car en 1666 on accédait à la grande salle de l'étage noble (II c, 10) par le vieil "escalier hors uvre" dont on voit le départ sur le plan I (7) et sur la figure 1. Gabriel invente donc une cage d'escalier qui communique avec l'étage noble et qui ouvre aussi directement sur le jardin et sur la terrasse au-dessus de l'orangerie (II a, 1) avec sa vue sur le jardin (fig. 6). Gabriel trouve aussi le moyen de permettre aux cochers de déposer les visiteurs au pied du nouvel escalier et ensuite de quitter le jardin par la porte sur la rue Vielle-du-Temple: par un coup de génie, il propose de percer des arcades (I, 8; et II a, 8) sous la chapelle du Primatice! Une fois entrés dans l'appartement de Mlle de Guise, situé au rez-de-chaussée (II a, 6, 5, 4, 3, 2, 9), ou bien après être monté au grand appartement de l'étage noble (II c, 10, 11) de ce même corps de logis, à la place des vielles poutres apparantes, les visiteurs contemplent désormais de beaux plafonds cintrés qui reposent sur des ornements en stuc; et ils marchent sur un sol de tommettes entremêlées de petits carreaux verts ­ une évocation assez voyante de la livrée des Guise. Partout de nouvelles croisées éclairent les pièces, surtout la grande salle que des fenêtres à meneau ou à croisillon rendaient jusqu'alors trop obscure. Par les fenêtres de ces deux appartements, les invités peuvent contempler la nouvelle Allée des maronniers, un parterre et, au fond et tout à fait à gauche, le grand bassin et les "arbrisseaux rares" qui décorent les murs de clôture (fig. 6). Depuis la grande chambre et sa terrasse (II c, 11), ils admirent, en revanche, le petit jardin bien plus intime de Mlle de Guise (fig. 6).

En admirant ces deux jardins, les invités se rendent-ils compte du génie de Le Nôtre, qui sut feindre une symétrie dans un terrain biscornu? Il supprime les parterres rectangulaires et les allées à angle droit qui caractérisent le jardin d'avant 1666 (fig. 1) et qui obligent l'il à buter continuellement contre des carrés et des lignes droites. À leur place il crée trois perspectives différentes et variées, une pour chaque aile de l'édifice. Grâce aux allées diagonales qui entrecoupent maintenant les grands carrés ou les longs rectangles (fig. 2), l'il plane sur un parterre fait de courbes et embelli de fleurs "en toute saisons de l'année" et vient enfin se reposer sur le grand bassin et, derrière lui, le mur de clôture ­ avec ses "arbrisseaux à fleurs", ses treillages, ses plantes rampantes ­ qui ferme la perspective. Aucune des trois principales perspectives conçus par Le Nôtre (figs. 4, 5 et 6) n'est toutefois vraiment fermée: l'Allée des maronniers offre toujours un arrière-fond qui est plus ou moins vaste, selon les circonstances.

Quitter le grand appartement de parade et se rendre à l'aile qui longe la rue des Quatre-Fils, où se trouvent la galerie haute et la salle à manger (II c, 18), veut dire passer par toute une enfilade de pièces: d'abord un passage cintré et lambrissé, ensuite le palier de l'escalier de Monseigneur (13), et enfin les six pièces de son appartement (14, 15, 16, 17 )(1) ­ d'où le visiteur qui jette un coup d'il par la fenêtre peut admirer le grand bassin, le grand parterre et, tout à fait à droite, l'Allée des maronniers (fig. 4). D'un côté, cette longue promenade à travers une dizaine de pièces est malcommode; mais d'un autre, elle permet à leurs Altesses d'étaler devant leurs invités des objets précieux, de belles tapisseries, des tableaux(2). Une fois arrivés à la salle à manger (18) ­ une invention relativement récente ­ les visiteurs peuvent faire quelques pas dans la galerie, y admirer la grotte, et ensuite sortir sur le petit balcon au bout de la galerie(3) afin d'admirer d'abord un parterre triangulaire, ensuite le grand bassin et enfin, au fond et à droite, l'Allée des maronniers. La figure 5 montre la solution géniale de Le Nôtre, qui a créé ici l'effet d'un jardin quasiment clos, avec au loin des maronniers qui font imaginer un bois où il n'y a en réalité que quelques rangés d'arbres.

Dans la mesure du possible, Mlle de Guise veut non seulement moderniser mais aussi rendre symétrique le vieil édifice que son neveu vient de recevoir en héritage. Pour homogénéiser les toits, elle fait abattre les "deux pignons du grand corps de bastiment sur le jardin et manège" (il s'agit de l'aile qui abrite le grand appartement) pour y faire deux "croupes", l'une desquelles est visible sur la figure 3, derrière les tourelles de la porte Clisson. Pour homogénéiser aussi la longue aile des écuries, Gabriel ajoute 24 nouvelles lucarnes avec des frontons(4). Les gros manteaux de cheminée du siècle passé sont arrachés quasiment partout et remplacés par des cheminées "construites de neuf dans l'épaisseur du mur". À l'étage noble, les fenêtres à meneaux ou à croisillon de la grande salle sont modifiées (II c, 10).

Son Altesse désire que tous les éléments de l'édifice soient aussi symétriques que possible. Elle ordonne donc de baisser un "bastiment ... d'un estage pour le mettre de la haulteur et de niveau des autres" et de le reconstruire ensuite "en pavillon", voire de "boucher et feindre des croisées pour les mettre à plomb dessus et dessoubs les autres". Dans sa future chambre, elle veut faire "changer la croisée qui est sur la gallerie pour la mettre vis advis des portes". Dans la salle qui sera créée par la fusion d'un vestibule et d'une partie de l'antichambre existante (II a, 6), il y aura une disparité entre le niveau des poutres: elle fait donc faire des consoles en stuc, pour "oster la difformité desdicts lieux". Dans le petit cabinet de son neveu, où la création d'un escalier de service nécessite une modification des poutres, elle est d'accord de "feindre des poutres pour faire simmétrie aux vraye". La symétrie joue un si grand rôle dans ces rénovations, que non seulement les murs des "grands bastimens qui se peuvent voir et qui font face sur les jardins, cours et manaiges" doivent être "retaillé et blanchy au fer", mais les murs des "petitz bastimens" de l'aile des écuries (II a, y) aussi. Plus précisément les bâtiments situés entre le grand escalier (7) et le manège couvert (situé à peu près au milieu de l'aile et apparemment transformé en orangerie vers 1672), doivent non seulement etre badigeonnés "de la couleur de la pierre", mais les ouvriers doivent aussi "feindre les croisées où il sera nécessaire"(5) En gros, ces ravalements et ces badigeons, ainsi que ces "symétries", ont pour but d'embellir les élévations qu'on voit depuis le jardin, depuis les nouvelles arcades ou depuis le palier de l'escalier monumental. Aucun des marchés ne parlent, en revanche, de la rénovation de la façade sur la rue du Chaume: ils prévoient tout au plus quatre nouvelles croisées à l'étage noble (II c, 14, 15) et une porte cochère de service (II a, 18).

Les résults de cette tentative de création d'une symétrie où précisément la symétrie fait défaut, sont préservés dans un dessin de l'élévation sur la rue du Chaume, fait en 1849 (fig. 3 [above, which shows the façades on the so-called "Cour Clisson" and those on the rue du Chaume (des Archives), with, to the right, the turreted Porte Clisson, A.N., Blbl. Atlas H IX 257]). On y voit trois pavillons: à gauche, l'aile des cuisines (II a, 18, 24, 25, 20) et, au-dessus, la salle à manger qui ouvre sur la grande galerie (II c, 18, 20); au milieu, les logements des officiers (II, a, entre 13 et 23) et, au-dessus, l'apparement de Joseph-Louis (II c, 14 à 17); et à droite, l'escalier oval et, à l'étage noble, le "salon" du Duc (II c, 14). Au fond de la cour de Clisson ­ et en partie caché par la porte Clisson ­ se dresse l'aile de parade, avec, au rez-de-chaussée, l'appartement de Mlle de Guise (II a, 6 à 9) et, au-dessus, le grand appartement (II c, 10 à 12). "L'ensemble, note J.-P. Babelon, est percé au rez-de chaussée, à l'entresol, aux deux étages et au comble, de fenêtres 'inégales de grandeur, espacées sans symétrie' (marquis de Laborde)"(6).

La commodité, la privatisation

Rendre plus comfortable la vie quotidienne est la troisième priorité de Marie de Lorraine. Pour que leurs Altesses puissent être au chaud, Gabriel crée des cabinets et des garde-robes à l'intérieur de quelques grandes pièces. Par exemple, dans l'appartement de Mlle de Guise, la "chambre" (I, 3) est subdivisée en cinq pièces (II a, 3, d): une "petite chambre", un cabinet, une garde-robe, un passage et une "salle à manger" (d?(7)) avec une "avance pour la place du buffet". Or, si on compte le nombre de pièces et de vestibules au rez-de-chaussée (mais sans compter les escaliers et les corridors), la recherche de la commodité chez Marie de Lorraine est éclatante(8). C'est à dire qu'à la place des 18 pièces du rez-de-chaussée qu'on compte sur le plan I, il y a 24 sur le plan II a. Cette multiplication de pièces nécessite la création de nouvelles cheminées: 8 avant 1656, mais 14 après les rénovations. Il y a aussi une recherche de la lumière: aux 48 fenêtres du plan I viennent s'ajouter 24 nouvelles croisées(9). Il en est de même pour les portes qui permettent de communiquer avec les autres pièces ou avec l'extérieur: les rénovations de 1666 ajoutent 24 portes au rez-de-chaussée ­ dont quelques portes-fenêtres qui permettent à son Altesse de passer directement à sa galerie, sa terrace, son petit jardin. En plus, à partir de 1666 on compte 5 escaliers de service dérobés, au lieu des 3 qui existaient avant 1656.

Cette recherche du confort se répercute sur le décor. Pour les isoler du froid qui émane des murs en pierre, les chambres, les cabinets et les passages sont lambrissés (et dans ces lambris il y a des "placards"). Des plafonds cintrés et plâtrés renvoient vers le sol la chaleur qui montait jadis jusqu'aux poutres apparentes. Dans certaines de ces pièces, le sol est parqueté, dans d'autres il est carrelé. Le choix du matériel dépend manifestement de la fonction de la pièce, du nombre de personnes qui vont y circuler et de la proximité à une porte qui donne sur l'extérieur. Par exemple, le marché prévoit des carrelages pour la salle à manger de Mlle de Guise, et pour le passage et la garde-robe près de sa "petite chambre" (II a, 3, d, b); il maintient le parquet dans la "grande chambre",II a et vraisemblablement aussi celui de la "petite chambre" (3, 4); mais pour l'antichambre et pour la nouvelle salle (5, 6), il précise les carrelages qui vont faciliter l'entretien de ces grandes pièces de réception (c'est sans doute là qu'eut lieu le magnifique souper de février 1671).

La cuisine (et ses arômes) quitte sa place sous le grand appartement de parade (I, 6) et se constitue dans aile qui longe la rue des Quatre-Fils (II a, 24). Un nouvel escalier de service (18) permet aux domestiques soit d'apporter les plats à la salle à manger de l'étage noble (II c, 18), soit de passer le long du petit jardin de Mlle de Guise, pénétrer dans son appartement par la garde-robe (II a, b) et rejoindre ensuite sa salle a manger (d).

Ce souci de la commodité et de la propreté s'étend aux officiers et aux protégés de leurs Altesses. Des "sièges d'aisance" à plusieurs trous sont créés près des chambres où logent les officiers (II a, 18, 20; II b, 18; et, sous les combles aussi, au-dessus de II b, 18). Dans les appartements destinés à Gaignières et aux autres protégés tels M. Du Bois, on crée en revanche un siège d'aisance à un seul trou sur quasiment chaque palier (10). (Ces sièges remplacent la petite construction qu'on voit sur la figure 1, tout près de la petite écurie ­ qui abritait une fosse d'aisances à cinq trous.)

Pour mieux loger ces protégés, les espaces intérieures de l'aile des écuries sont entièrement reconçus et aménagées: y seront désormais des "appartemens distribués ainsy qu'ils sont figurés sur le plan" de Gabriel(11). Le marché avec Gabriel entre dans le détail à propos d'un de ces appartements, le "petit appartement" destiné à M. Du Bois (II a, y) (12). Son Altesse lui offre un logis bien plus élégant que les autres: sept cheminées et onze pièces, dont une antichambre avec un "buffet"; une "chapelle"; des cloisons plâtrées (dans les autres appartements, les cloisons sont en "bois apparent" avec un "enduit"); des plafonds plâtrés dans l'antichambre, chambre, cabinet et chapelle, "et une petite plinthe ou corniche au pourtour".

Bien entendu, cette recherche de la commodité va de pair avec une privatisation accrue, non seulement pour leurs Altesses mais aussi pour leurs officiers et leurs protégés. À en juger de la réfection des murs qui entourent le jardin, ce mouvement vers la privatisation ­ et notamment vers une séparation de leurs Altesses d'avec leurs serviteurs et leurs voisins ­ n'était pas inconsciente. Le premier marché avec Gabriel stipule que "les murs mitoyens séparant ledit hostel d'avec la maison de Mlle Legendre seront élevés ... de deux toises", c'est à dire, de presque quatre mètres; le mur qui passe depuis chez Mlle Legendre jusqu'au mur de Mme de Vouldy sera rehaussé de six pieds (environ deux mètres); celui de Mme Vouldy et M. Louvart sera élevé de deux toises et demi (presque cinq mètres); et celui qui longe la rue des Quatre-Fils sera remplacé par un mur haut de trois toises (six mètres). En vain les voisins tenteront-ils de voir le beau jardin de l'hôtel! Les protégés qui logent dans les nouveaux appartements de l'aile des écuries n'auront point un meilleur sort. Mlle de Guise ne crée pas à leur intention des portes qui donnent sur le jardin et qui les invitent ainsi à s'y promener. En effet, comme le personnel des écuries qui logeaient dans cette aile avant 1664, la plupart attachés à la vaste écurie du duc Henri, les protégés des années 1670 et 1680 doivent passer par l'allée close qui s'étend depuis les nouvelles arcades (8) jusqu'à la rue Vieille-du-Temple. Et des fenêtres de leurs logis, ils voient mal le jardin: car à supposer que le plan de Gaignières soit exact, dans tout le rez-de-chaussée de cette longue aile, il n'y a que trois fenêtres et deux portes (dont celle de la cour du logis de M. Du Bois) qui donnent sur le jardin. Bien sûr, par les nouvelles lucarnes les protégés peuvent voir quelques-uns des maronniers; mais trois, voire quatre rangées d'arbres masquent la vue des parterres et des fontaines.

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Notes

1. À en juger des marchés avec Gabriel, qui ne parlent que de la consolidation des poutres et qui prévoyent un plafond cintré pour le grand cabinet (17) seulement, Mlle de Guise prit le parti de ne pas moderniser cet appartement. Ou bien le duc Henri l'avait-il déjà rénové?

2. Pour le décor de ces pièces en 1688, voir Langlois, pp. 106-114; et Jules Guiffrey, "Testament et inventaire de Mademoiselle de Guise", Nouvelles archives de l'art français, 3e série, 12 (1896), pp. 200-233.

3. Babelon, "Nouveaux documents", fig. 12, et p. 19: "un grand cabinet ovale terminant la galerie ... prenait vue sur l'enfilade du jardin par une large porte-fenêtre donnant sur un balcon saillant". En réalité, comme le démontre la figure 5, si le visiteur ne voulait pas etre indiscret et tendre le cou, la vue depuis ce balcon était moins un panorama général que quelques échantillons de l'ensemble.

4. L'emplacement précis des ces lucarnes n'est pas sûr. Le premier marché avec Gabriel (y), le mentionne dans un paragraphe qui parle du nouvel grand escalier, des appartements de MM. de Rochefort et de la Tour, et du "grenier de l'écurie". Il s'agirait donc de l'aile des écuries qui s'étend depuis le nouvel escalier et jusqu'à la grande écurie ­ et que Mlle de Guise voyait depuis sa terrasse (figs. 2 et 6).

5. Il s'agit de la partie de cette aile qu'on voyait clairement non seulement depuis l'appartement de Mlle de Guise mais aussi depuis le grand appartement de parade de l'étage noble (fig. 6). Or, ces murs font un arrière-fond pour les invités qui veulent, soit se promener dans les parterres du jardin, soit faire quelques pas dans l'Allée des maronniers.

6. "Nouveau documents", p. 18, fig. 7.

7. Nous ne parvenons à situer avec certitude cette salle à manger. Le premier devis de Gabriel (3) donne l'impression qu'elle est non seulement tout près du passage et de la garde-robe (b, dans le second devis), mais qu'elle communique avec l'entresol et la grande chambre (4): d'où la position de notre d.

8. Et peut-être chez le duc Henri aussi? C'est à dire que les marchés avec Gabriel ne permettent pas de dire avec certitude si on doit à Marie de Lorraine les modifications faites aux logements des principaux officiers de la maison, situés au rez-de-chaussée, entre 13 et 20.

9. Nous supposons que Gabriel n'aurait pas supprimé la quasi totalité des fenêtres du rez-de-chaussée, le long des rues du Chaume et de Quatre-Fils. Nous comptons donc les 10 fenêtres dans le corridor qui longe la rue du Chaume et qu'on voit sur la figure 3, plus les 9 qui donnent sur la rue des Quatre-Fils (la figure 10 de Babelon). Mystérieusement, la plupart de ces fenêtres ne figurent pas sur le plan de Gaignières (II a).

10. Ce genre de siège fait défaut dans les appartements de leurs Altesses, et dans l'appartement de parade. Est-ce l'indice qu'ils avaient plutôt recours à des chaises percées?

11. Ce plan est perdu; mais il subsiste, pour ainsi dire, dans les trois étages du plan de Gaignières (reproduit par Langlois, après la page 308).

12. Du Bois étant mort, M. Dupin, l'agent des Condé, occupait cet appartement quand Gaignières fit faire son plan.

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