Panat in postcardThe Ranums'

Panat Times

Volume 1, redone Dec. 2014

Contents

Volume 1

Panat

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Patricia's Musings

Marc-Antoine

Charpentier

Musical Rhetoric

Transcribed Sources


 

Le Livre de la paroisse de Saint Julien de Panat commencé en 1836

Pages 11-17

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Notez: Les numéros de page sont indiqués entre crochets

[11] Le plus ancien curé de Panat dont on connaisse le nom est Guy Rivet, qui administrait la paroisse en 1423 et dont il est fait mention dans le vœu de ste Anne que nous venons de rapporter.

1616 Monsieur Bernard Ibalin, hebdomadaire de l'église cathédrale de Rodez, administrait la paroisse jusqu'en 1646 par deux vicaires. Le premier fut Antoine Domergue, le second Guillaume Palayret, qui y mourut le 20 janvier 1646. Benoit Vacquier, prieur du couvent des frères prédicateurs de Rodez, établit à la prière de M. Ibalin le 27 septembre 1626 la confrayrie du Rosaire dans l'église de Panat.

1646 À M. Ibalin succéda Me Jean Vareilles, docteur en théologie, qui eut pour vicaire Mr. Estivals, et puis Mr. Guillaume Boëry. En 1665 s'est mis [? tache d'encre] aux constitutions d'Innocent X et d'Alexandre VII relatives aux propositions de Jansénius. Voici le formulaire qu'il avait reçu de Mgr [Louis] Abelly, évêque de Rodez, et qu'il souscrivit avec deux autres prêtres de Panat: "Je, Mr Jean Vareilles recteur; Jacques Albouy [et] Jean Causse, prêtres de Panat, nous soumettons à la constitution apostolique d'Innocent X, souverain pontife, donné le 31e jour de mai 1683, et à celle d'Alexandre VII son successeur, donnée le 16 octobre 1656, et je rejette et condamne sincèrement les cinq propositions extraites du livre de Cornelius Jansenius, intitulé Augustinus, dans le propre sens du même auteur, comme le sièges apostolique les a condamnées par les mêmes constitutions. Je le jure ainsi. Ainsi Dieu me soit en aide et les saints Évangiles." Panat le 27e jour du mois d'aoust, Vareilles, recteur de Panat; Albouy, prêtre et bachelier en ste théologie; Causse, prêtre."

Il eut pour successeur [12] en 1674 Mr Guillaume Boëry, son vicaire, originaire de Clairvaux. Le curé rapporte le fait suivant: "En l'année 1691 [sic], Catherine Palayret, dit Pistoulet, du village de La Rivière, paroisse de Panat, mariée à Bournazel et âgée de trente cinq ans, disait voir feu son père qui était mort le vingt deux décembre 1678. M'ayant fait prier par son frère Guillaume Palayret, et par sa mère, par diverses fois, de leur faire une neuvaine pour l'âme de leur père, je n'ajoutai pas foi à ce qu'elle disait avoir vu souvent son père en figure de chien, en forme d'homme et qu'il lui avait parlé; de sorte que son mari, cordonnier de Bournazel, m'étant venu trouver et me priant de vouloir faire une neuvaine, je dis que je ne croyais rien de tout ce que sa femme disait; mais qu'on me donnât des marques si on avait besoin de prières, ce qui arriva. Le premier jour de mars 1691, je trouvai sur la table de ma chambre, à mon lever, la marque d'un pied d'homme au quel pied il n'y avait que quatre doigts; ainsi qu'était le pied de Guillaume Palayret, dit Pistoulet, étant en vie. Le second jour de mars je dis, avant de me coucher, que la marque que j'avais trouvée sur ma table n'était pas suffisante, et que je ne croyais encore rien; mais qu'on m'en donnât une seconde. Je trouvai la marque du pied gauche sur la même table à l'opposée de celle du jour précédent que j'avais effacée, de sorte que j'appelle Mr. Albouy, Madame sa femme, Blaise Roux et plusieurs autres habitans; et leur faisant voir cette marque, je leur fit le récit de ce qui m'était arrivé le jour précédent. En présence de tous ces habitans je dis que je ne croyais encore rien, que je voulais une troisième marque, à quoi ils s'opposaient, disant que j'en avais assez. Le troisième mars, je trouvai [13] sur la même table la marque de deux pieds, manquant au pied droit le gros doigt, tout comme il avait paru la première fois, et comme Pistoulet l'avoit, disait-on, de son vivant. Le lundi suivant, je priai messieurs les curés du voisinage de m'assister, je fis la neuvaine avec tout l'exactitude possible, et écrivis à M. le curé de Bournazel de m'informer si la dite Catherine Palayret avait rien vu depuis que j'avais les marques. Il me répondit qu'elle n'avait plus vu son père, ni sa figure depuis le premier mars, jour au quel j'avais trouvé une marque du pied droit sur ma table. Ceci arriva après plusieurs sollicitations des parens de vouloir faire la neuvaine, à quoi je résistai fort. Mais ayant vu les marques trois jours de suite comme je le demandais, je n'ai plus douté qu'il n'y eut quelque chose d'extraordinaire. Boëry, curé de Panat, signé.

Le même curé rapporte que Mgr Louis Philippe de Lusignan [évêque de Rodez] fit la visite de Panat le 26 juin 1698, accompagné du vicaire général, de deux archidiacres et d'une nombreuse suite. Il y avait, dit-il, dix sept chevaux. Le lendemain il visita celles de St-Christophe, de Valady, de Clairvaux et de Bruéjouls.

1702 Le trois mai de cette année, Mr Michel Boëry, frère du précédent, étant curé de Panat, les habitans de cette paroisse s'étant réunis, à Capdenaguet, à ceux de Balsac, allèrent en procession à Rodez, pour gagner le jubilé de l'année sainte. Après y avoir visité trois fois en procession les quatre églises désignées, et plusieurs y avoir communié et reçu la confirmation, on s'en retourna en procession le cinq mai.

1762 Me André Castanié, originaire de Comps-la-Grand-Ville, successeur du précédent, établit dans son église la confrérie du Très Saint Sacrement. Il mourut et fut enterré à Panat [14] le 28 janvier 1776, après avoir cédé son titre six ans auparavant à son frère, qui demeurait avec lui.

1770 M. Jean Pierre Castanié ayant présenté à Mgr l'évêque une requête à la fin de faire réduire les obits, Mr de Fajole, alors vicaire général, les réduisit sur le tarif du diocèse, savoir à vingt deux sols pour chaque messe haute, et douze sols pour chaque mess basse. Ce curé ne survécut que de deux jours à son frère et fut enterré à Panat le 2 février 1776.

1776 M. Amans Dominique Félix Garrigues lui succéda. En 1790 il fit la déclaration suivante:

"Je soussigné, Amans Dominique Félix Garrigues, prêtre, curé congruiste de Panat, au diocèse de Rodez, déclare en exécution des décrets de l'assemblée nationale de France, du mois de novembre 1789, que je jouïs en représentation de la dite congrue, savoir: de la pension annuelle que les fermiers du chapitre cathédrale de Rodez, gros décimateur de la dite paroisse, sont chargés de me payer, qui consiste en vingt six sétiers deux quartes froment, seize sétiers deux quartes orge, deux sétiers deux quartes avoine, grosse mesure de Panat, qui est d'un vingt huitième plus petite que celle de Rodez, où l'on compte le sétier de quatre quartes, et la quarte de huit punières, observant que la dite mesure de Rodez (la quarte froment) pèse vingt huit livres poids de Montpellier de seize onces la livre.

Plus quatre pipes vin, mesure de Panat, pesant neuf cents cinquante quatre livres.

Plus ils me payent la somme de douze livres la paille de quatre cents gerbes froment.

De plus, il m'appartient à raison de la dite congrue la moité de la dîme carnenq [lire: carnelage] des agneaux et laine que je fait lever en régie [15] à la côte vingt quatre pour ma moitié, la quelle moitié me produit, années communes, la somme de cent cinquante livres.

De ma di[te] congrue dépend encore le temporel suivant, qui est une maison et patus à Panat, contenant la maison vingt cannes et demi, le patus joignant, un boisseau.

Plus un jardin contenant une quarte.

Plus une chenevière à Prat de Mis au dit Panat, de contenance de deux quartes environ, pré joignant contenant environ une quarte.

Autre pré joignant le précédent, séparé seulement par un viol [sic], contenant trois boisseaux et demie; les deux prés ne donnant, années communes, que dix ou douze quintaux de foin.

Plus une terre, dit La Juliette, ès appartenances de Panat, contenant deux boisseaux et demi, et un lopin de terre y joignant.

Plus une vigne dite Laspeyrières, au dit Panat, contenant deux journées et demi. De tous les quels biens il faut payer la taille et les impositions royales, plus pour les décimes 52 fr 7 sols 4 deniers.

Plus une vigne dite Laspeyrières, au dit Panat, contenant deux journées et demi. De tous les quels biens il faut payer la taille et les impositions royales, plus pour les décimes 52 fr 7 sols 4 deniers.

Sur Antoine Palayret de Panat ......................... 5 livres

Sur Antoine Boutonnet de La Bouriote ............... 7 livres 12 sols

Sur le clergé de France ................................... 4 livres 2 sols

Sur Dauny .................................................... 1 livre

Sur Madame de Pruines .................................... 3 livres 9 sols

Sur Antoine Galy ............................................ 1 livre 18 sols

Sur Gaillac de La Rivière .................................... 10 sols

Sur Jean Pouderoux de Panat ............................. 2 livres 10 sols

Plus obits rachetés ........................................... 6 livres

[16] Sur le sieur Bessière de Valady qui conteste ....21 livres

Le service qu'il y a à faire pour les obits sus énoncés consiste en trente cinq messes hautes et vêpres des morts tous les premiers dimanches du mois, et en vingt deux messes basses et l'adoration de la Croix tous les premiers vendredis de chaque mois de l'année.

Plus je lève la rente sèche de 1 émine 9 pauques vin sur le sieur Cabantous et Julien Contour, et sur François Junelles, une quarte et demi froment.

Le mobilier consiste en une tine et un tonneau, le tout cerclé en bois, contenant environ trois pipes chacun.

Plus un petit mobilier que les héritiers des précédents titulaires ont laissé à concurrence de trente livres.

Pour l'établissement du quel revenu de la dite portion congrue, je crois que les actes de la datation sont entre les mains du chapitre de Rodez, comme prieur de Panat, et que la propriété des biens fonds est établie par le cadastre de la communauté. Les sus dites rentes en argent formant les dits obits sont établies par les actes constitutifs en liasse.

L'église est fournie des vases sacrés et ornemens nécessaires pour le culte divin.

Plus un petit mobilier que les héritiers des précédents titulaires ont laissé à concurrence de trente livres.

Tout ce dessus j'affirme véritable et déclare ne connaître aucun autre titre établissant de plus grands droits, et que je n'ai aucune connaissance qu'il ait été fait directement ou indirectement aucune soustraction des titres, papiers, ou mobilier du dit bénéfice.

Je déclare en outre que je suis titulaire d'une des six chapelles des Cinq Plaies, fondées en l'église cathédrale de Rodez, avec habit et entrée au chœur, dont le syndic est chargé de faire la déclaration.

[17] De plus, je suis titulaire du prieuré simple de Saint-Jean de la léproserie de Salles-Comtaux et chapelle de St. Joseph y annexées, fondée dans l'église du dit Salles, dont j'ai déjà fait séparément la déclaration plus d'une prestimonie (1) ou chapelle laïque, dite de cassette, fondée en l'église collégiale de Villefranche du Rouergue dont j'ai fait la déclaration séparément.

Fait à Panat le 29 janvier 1790 Garrigue, curé

 

Notes

1. Revenu affecté par un fondateur à l'entretien d'un ecclésiastique, sans qu'il y ait érection en titre de bénéfice.