Panat in postcardThe Ranums'

Panat Times

Volume 1, redone Dec. 2014

Contents

Volume 1

Panat

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Patricia's Musings

Marc-Antoine

Charpentier

Musical Rhetoric

Transcribed Sources


 

Le Livre de la paroisse de Saint Julien de Panat commencé en 1836

Pages 17-21

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Notez: Les numéros de page sont indiqués entre crochets

[17] En 1791 la paroisse de Panat était desservie par un prêtre appellé Martin et qui était payé au moyen d'une souscription. Depuis cette époque l'église de Panat fut privée de son pasteur à cause de la persécution suscitée dans toute la France contre le clergé.

Par ordonnance de Mgr l'évêque de Cahors qui administrait le diocèse de Rodez, l'église de Panat fut érigée en succursale le 20 juin 1803, comme nous l'avons dit plus haut.

1803 Mr N. Noë, nommé à la succursale de Panat, administra la paroisse jusqu'en 1817, époque où il fut transféré à La Capelle-Saint-Martin, où il est mort. Il fit refondre en 1813 la cloche qui existe encore et dont M. le comte d'Adhémar fut parrain. (1)

Mr N. Boyer lui succéda. Après être demeuré environ un an et demi à Panat, il fut changé dans une paroisse du diocèse de Cahors, au quel était encore réuni celui de Rodez.

Vers 1808 la paroisse de Panat fut supprimée et annexée aux paroisses voisines; mais elle fut érigée de nouveau en succursale par ordonnance royale du 25 octobre 1820.

1821 La paroisse qui était demeuré, depuis le départ de M. Boyer, sans pasteur eut pour curé M. Pierre Guibert, qui prit possession de son poste le 6 juillet de cette année. Ne pouvant plus desservir la paroisse à cause de son grand âge et de ses infirmités, il se retira à Inières, où il était encore en 1826. Le deux juillet de cette année, [18] Mr Pierre Chauchard, originaire de Gabriac, précédemment vicaire à Montbazens, arriva à Panat pour faire le service de la paroisse. Rempli de zèle pour le salut des âmes qui lui étaient confiées et pour la maison de Dieu, il donna en 1827 une retraite à ses paroissiens avec Mr Andrieu, curé de N. D. de Vanq; il remplaça par des chaises les bancs qui étaient dans l'église, fit redorer le rétable du maître-autel et celui de la chapelle du Rosaire. Le jour de la clôture de la retraite il fit planter sur la place la grande croix de bois qui s'y trouve. Mgr De Lalande [Charles André de Ramond-Lalande], évêque de Rodez, sur une requête que lui présenta M. Chauchard, accorda "quarante jours d'indulgence à perpétuité à tous les paroissiens de Panat qui diraient devant la croix nouvellement plantée trois Pater et trois Ave dans l'intention de remercier Notre Seigneur de ce qu'il avait bien voulu souffrir pour notre salut, en y ajoutant les actes de foi, d'espérance de charité et de contrition." En 1833, Mgr [Pierre] Giraud, évêque de Rodez, l'appela dans la cathédrale pour y exercer les fonctions de sacristain.

1833 [lire: 1836] Je soussigné Amans François Maurice Besse, natif de Rodez, précédemment vicaire à Viviers, canton d'Aubin, nommé à la succursale de Panat le trente du mois d'avril, ai pris possession de mon poste le premier mai, an sus dit. Fait à Panat le 15 mai 1836 Besse, curé.

[19] Le dix huit avril 1836 [lire: 1837?] j'ai érigé dans mon église la confrérie du Très Saint Sacrement et celle du Rosaire, d'après une délégation de Mgr l'évêque en date du 11 avril, même année.

L'an mil huit cents trente sept et le vingt troisième jour du mois de mai, M. Goudal, curé de Clairvaux et vicaire forain, désigné par Mgr l'évêque de Rodez à l'effet de bénir une cloche achetée par la fabrique de Panat, a procédé à cette bénédiction dans notre église, conformément à tout ce qui est prescrit dans le rituel du diocèse, en présence de plusieurs ecclésiastiques et d'un peuple nombreux. Cette cloche, fondée à Rodez le 15 avril de cette année, pèse dix quintaux soixante quatorze livres, et coûte quinze cents trois francs soixante centimes. On y lit les inscriptions suivantes: Madame Marie Julie Costes, née Itié, marraine; Mr Charles Joseph Aubriot, parrain, Monsieur Amans Besse curé; Triadou à Rodez 1836. (2) Elle a été bénite sous l'invocation de Marie Joseph, noms qui lui ont été donnés par le parain et la marraine.

En foi de quoi, Panat les an et jour sus dits, Ch. Aubriot, Costes née Itié, Batut, Goudal, Granier, Mazars, Besse curé, signés à l'original.

L'an mil huit cents trente huit et le treize avril, pour me conformer aux ordres de Mgr l'évêque exprimés dans son mandement du 20 mars année courante, relatif aux cimetières et portant "qu'il sera réservé dans chaque cimetière un emplacement séparé pour les enfans morts sans baptême et pour tous ceux aux quels, selon les saints canons et la discipline du diocèse, la sépulture ecclésiastique doit être refusée, je me suis transporté [20] au cimetière et j'ai destiné pour la dite fin la partie du terrain qui longe la côte de La Frégière, le dit terrain contenant trois cannes de largeur tant au bout qu'au fond, et deux cannes et demi au milieu, est borné par trois pierres d'un côté et de l'autre par la muraille du cimetière.

L'an 1839, et le quatre avril, j'ai remplacé le tombeau (3) du maître-autel, qui était vieux et construit à la romaine, par un autre construit à la grecque, et j'ai fait en outre dorer les chandeliers du maître autel.

L'an 1839, et le vingt deux avril, Mgr Pierre Giraud, évêque de Rodez, accompagné de M.M. Caubel, chanoine et vicaire général, Debord, secrétaire particulier, Bion, Chauchard et d'une nombreuse suite de prêtres, est arrivé à onze heures et demi du matin pour faire la visite pastorale de Panat. Sa Grandeur, à son arrivé, est entrée d'abord au cimetière, et en ayant trouvé les murailles trop basses, il a recommandé d'une manière expresse soit aux paroissiens, soit à M. Cabrol, adjoint du maire, de les exhausser au moins d'un pied. Après, sa Grandeur s'est rendue dans le lieu saint, et y ayant fait sa prière, il l'a parcouru dans tous les sens et en a examiné attentivement toutes les parties. Elle a ensuite examiné dans le plus grand détail les chapelles, les autels, les rétables, les pierres sacrées, les fonts baptismaux, les bénitiers, le confessional, la chaire, les balustres, les lampes, le lutrin, les bancs, les ornemens, les vases sacrés, le reliquaire, les croix et les encensoirs, les linges d'église, les livres de chant et les missels, et tout ce qui est nécessaire au culte divin. Il [21] a examiné tous ces objets en détail, et comme les bouquets de la chapelle de Notre Dame étaient un peu anciens, le prélat a engagé les demoiselles à les renouveller. M. le curé a dit alors à Mgr que son désir allait être incessament rempli, les personnes qui devaient le lendemain recevoir le sacrement de confirmation ayant déjà donné de l'argent pour les remplacer. Sa Grandeur a ensuite parlé aux fidèles, les a loués de leur zèle pour la décoration de l'église, et a exhorté les parens à réunir leurs enfans auprès d'eux les saints jours de dimanche et de fête, et à leur rappeler les vérités de notre sainte religion. Enfin, il nous a donné sa bénédiction, et après l'action de grâces, le prélat, après le repos qu'il a pris chez M. le curé, et trois heures trois quarts de séjour à Panat, s'est dirigé vers Balzac.

Le lendemain de sa visite, Mgr a donné la confirmation à Clairvaux.

L'an 1839 [lire: 1833], et le vingt un août, les habitans de Panat, de Bruéjouls, de Balzac, de Fijaguet, de Clairvaux, de Cassagnes, et de St-Christophe, s'étant réunis à Onrazac, ont été processionellement à Rodez visiter la chapelle de St. Artémon, dont on avait fait la translation des reliques le sept du courant. (4)

L'an mil huit cents trente neuf, et le neuf de novembre, sa Majesté [Maria Amalia, épouse de Louis Philippe] la reine des Français a bien voulu faire don à l'église de Panat de la somme de cent francs, à la recommendation de M. [Jean Pierre] Merlin, député, qui avait présenté notre supplique.

[1841] Le vingt quatre décembre, mil huit cents quarante un, a été acheté le lustre qui coûte soixante cinq francs.

 

Notes:

1. Dans le clocher de l'église actuelle, Mme Michèle Maillard, montée sur une échelle, a copié la partie de l'inscription qu'elle pouvait lire sans risquer de tomber: In honorem B.R.V.M. Anne ... Elisabeth Adhemar Panat 1813, ... Triagou Fondeur. C'est la cloche commandée en 1813 par l'abbé Noë. Autrement dit, elle se trouvait d'abord dans la vieille église de Panat et a été transférée ensuite à la nouvelle en 1883.

2. Mme Maillard a relevé les mots suivants sur la plus grande des cloches de l'église actuelle: Itye Marraine Mme Marie Julie Costes Parain Joseph Charles Aubrit [sic] Fondeur Triadou à Rodez 1836 As Besse Cure Patrono Panat. C'est donc celle qui se trouvait jadis dans l'ancienne église, bénie en 1836.

3. Autel-tombeau: Autel dont la table repose sur un support continu. Ce support peut être plein ou creux.

4. Le réliquaire de saint Artémon, en bois doré, se trouve actuellement dans la chapelle de l'Annociation à Rodez. Ses reliques, envoyées de Rome par le pape Grégoire XVI, ont été déposées le 7 août 1833 par Mgr Pierre Giraud, évêque de Rodez, Louis Bion de Marlavagne, Histoire de la cathédrale de Rodez (1875), p. 185. L'erreur de date est la preuve que l'abbé Besse a écrit ceci bien après l'événement et qu'il aurait mal lu une feuille volante qu'il avait conservé dans ses dossiers. En effet, le manuscrit (p. 1) révèle que Besse n'a commencé sa rédaction du Livre de la Paroisse de Panat qu'en 1837. Qu'il pût entremêler des événements de 1833 et 1839, suggère qu'il n'aurait copié la page 21 que bien après août 1839 — le temps d'oublier la suite exacte des événements.