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[65] 1880 Le 18 juillet Monseigneur Bourret, évêque de Rodez, s'étant rendu à Nuces pour bénir l'église qui vient d'être bâtie dans cette paroisse nouvelle, et nous a érigée encore en succursale, est allé de là à Panat accompagné de son vicaire général M. Noguéry. Il y est arrivé vers les 5 1/2 heures pour en repartir une heure après. Pendant ce temps il a examiné les lieux et s'est rendu à l'église qu'il a également examinée. Puis il a adressé quelques paroles sous forme de conversation aux fidèles qui s'y trouvaient réunis, les hommes n'étant pas en bien grand nombre. Il y avait parmi les fabriciens MM. Causse, Palayret, Foulquier, Cayron curé. Deux étaient absents. Il a dit que l'église n'avait aucune valeur comme église et qu'elle ne pouvait supporter aucune réparation, pas même un clou. Il fallait donc la refaire à neuf et transférer au bas du village dans le col de la montagne.
1880 Monsieur l'abbé Miliniot, mort curé de Prades [?] dans l'année 1875, possesseur d'un vignoble dans la paroisse de Panat, avait legué par testament la somme de six cents francs à cette paroisse de Panat. La fabrique de Panat vient d'être autorisée par décret du 5 novembre 1880 à accepter ce legs qui, les frais de succession déduits, monte à la somme de cinq cents trente-deux francs à être placé[s] en rente sur l'État au 7%.
[66] 1880 Parmi les villages compris dans la démarcation de la paroisse de Panat se trouve L'Issalinie, mais de ce village plusieurs maisons étaient désignées sous le nom de Issalinie-Basse. Une seule maison était appellée Issalinie-Haute. Elle avait été occupée par Sabatier Amyéric et Verdier Prospère. Cette maison avait été attribuée par Mgr Lalande [lire: Delalle] à la paroisse de Balzac, tandis que Issalinie-Basse était à Panat. Mais cette maison Sabatier, aujourd'hui Verdier, a été reconstruite par ce dernier et changée même de place, tellement que se trouvant primitivement au midi d'un chemin qui servait de délimitation de la paroisse, elle a été placée au nord de ce chemin. C'est ce que constatent les hommes qui ont eu connaissance des lieux il y a 30 à 40 ans. Il est vrai que ce chemin a été aboli et reculé d'environ 30 à 40 mètres au nord de la maison actuelle; ce qui était patus a été clôturé et sert de jardin.
Monseigneur Bourret ayant ordonné de faire dresser des cartes comprenant le territoire de chaque paroisse, la commission chargée de l'examen de ces cartes avait attribué à Panat, comme c'était son droit, tout le village de L'Issalinie, même L'Issalinie-Haute, attendu que par suite de sa nouvelle construction, elle se trouvait sur le territoire de Panat. Que d'ailleurs on ne comprenait [67] pas que cette maison, la plus rapprochée parmi celles de L'Issalinie de Panat, pût être excepté, que de plus la paroisse de Panat n'était pas trop grande.
Une première lettre adressée à Monsieur le curé de Panat au nom de Mgr s'exprime ainsi:
"Mgr s'étant fait rendre compte du différent qui existe entre Panat et Balzac au sujet de L'Issalinie, à décidé non seulement que la partie qui a appartenu jusqu'ici à Panat continuerait à être à cette paroisse, mais que même la maison désignée sous le nom d' "Issalinie-Haute" lui appartiendrait désormais." (Cette lettre porte la date du 27 avril 1878.)
Une seconde lettre est adressée au vicaire forain par M. Truel, vicaire général, datée du 14 janvier 1879, pour avoir à notifier la diocèse de la commission à MM. les curés de Balzac et de Panat. Voici comment elle s'exprime:
"La commission pour l'examen des cartes paroissiales vient de décider que L'Issalinie-Haute, qui avait été attribuée à la paroisse de Balzac, ayant été construite sur le territoire de L'Issalinie-Basse, qui relève de Panat, doit appartenir à la paroisse de Panat."
Des protestations ayant surgi de la part de M. le curé de Balzac, ou même des habitants de cette maison, la commission a été appelée à un nouvel examen qui a confirmé la première décision.
[68] Sur ce, l'autorité diocésaine par une lettre de M. Truel, vicaire général, datée du 27 décembre 1880, adressée à M. le vicaire forain de Valady pour être communiquée à MM. les curés de Panat et de Balzac, notifie la décision définitive que voici:
"La commission des cartes paroissiales a soumis à un nouvel examen la question dont il est parlé dans la lettre précédante et à maintenu sa première décision. Il est évident que c'est une affaire définitivement réglée. Voudriez-vous, je vous prie, en donner connaissance aux intéressés." Signé Truel, v. g.
Un peu à l'écart de L'Issalinie, c'est-à-dire au couchant de ce village, il a été construite une maison ou une maîtrise il y a environ cinquante ans [vers 1830] par le sieur Palou, aujourd'hui Raux, mais elle a toujours été considérée de Panat, à qui elle a appartenue.
[1880-1890 Il n'y a aucune allusion à l'arrivée du phylloxéra et aux effets néfastes pour l'économie du Vallon]
1881 Une retraite de dix jours, c'est à dire commencée le 23 mars au soir jusqu'au 2 avril, pour être clôturée le 3 avril, dimanche de la Passion, a été prêchée à Panat par le Père Maurel Aithessiou, ancien missionnaire de Vabres, aujourd'hui curé de Colombiès. Le Père n'a pu rester que jusqu'au samedi matin, et la clôture s'en est faite le dimanche de la Passion par le chant du Te Deum le soir à vêpres.
[69] Cette retraite, qui d'ailleurs coïncidait avec le temps pascal, a eu d'excellent résultats et les gens de la paroisse, même quelques étrangers, se sont montrés très-assidus aux instructions. Déjà avant de commencer nous avons craint que les gens ne s'y rendissent pas, car ils objectaient que le temps étaient très-pressé pour eux. Mais on a cherché à se mettre aux heures qui pouvaient mieux leur convenir.
Ainsi le matin l'exercice commençait par la Messe à 5 1/2, suivie de la prière, courte méditation et explication du Décalogue. Le soir à 5 3/4 la glose précédée de la couronne de la ste Vierge et suivie du sermon, enfin la bénédiction du Saint Sacrement et la prière. Toute la paroisse a bien profité de cette bonne retraite. C'est ce que démontre la communion générale du dimanche, car il n'y a eu que deux ou trois personnes qui n'ont pas profité de cette grâce, autre quatre personnes qui n'ont pu faire la sainte communion par suite du départ trop prompt du Père, ou d'indisposition. Le lundi un service solemnel a été fait pour les âmes du Purgatoire, et bon nombre d'hommes et toutes les femmes ont renouvelé la sainte communion. Quant au prédicateur, le [....] (1)
Notes
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