The
Ranums'
Panat Times
Volume 1, redone Dec. 2014
Le Livre de la paroisse de Saint Julien de Panat commencé en 1836
Pages 75-79
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[75] 1886 À l'occasion du jubilé de 1886 une retraite de 15 jours a été préchée à Panat par le P. Georges de Vigerous [lire: Vigouroux] d'Arvieu, missionaire diocésain de la maison de Vabres mais actuellement à Bruéjouls comme soutien du curé de cette paroisse, son frère, malade.
Cette retraite commencée le 21 novembre c'est [sic] terminée le 5 décembre par une communion générale pour gagner le jubilé. Le lendemain lundi avait lieu une seconde communion générale pour l'indulgence de la retraite et service des morts. Les communions étaient presque aussi nombreuses que la veille. Les exercices avaient lieu deux fois par jour. Le matin à 6 heures l'exerc[ic]e commencait par la ste Messe pendant laquelle on chantait des cantiques, la prière, une courte méditation de 8 à 10 minutes en français, puis l'explication du Décalogue en patois suivie de la bénédiction ______ [illisible]. (1) Le soir à 5 heures la glose en patois et puis sermon suivi de la bénédiction du st Sacrement. Il y a un jour pour la réunion et bénédiction et confession des enfants, la procession aux flambaux, mais le temps ne permit pas de la faire dans son entier.
Cette retraite a eu les meilleurs résultats. Plusieurs de retour, les abs[t]entions ont été peu nombreuses, 7 ou 8 personnes. L'assiduité aux exercices a été plus admirable que jamais, dès le 2e ou 3e jour toute la paroisse se rendait aux exercices et cette assiduité s'est maintenue [?] jusqu'à la fin grâce à la parole facile du bon Père, qui savait à la fois si bien instruire, intéresser et toucher. Oh qu'il était beau ce jour de l'Immaculée Conception [76] de voir à peu près tous les hommes et toutes les femmes à la communion et le lendemain également _______ [illisible (2)] à peu près la renouveler. Tous ces deux jours il y a eu plus de 300 communions. Comme souvenir de la retraite le Père a p[r]oposé une souscription pour l'acquisition d'une ch[aire] qui manque encore dans l'église, une simple estrade sur une caisse servant présentement de chaire. Il a été également proposé l'érection de la confrérie de la Bonne Mort. Cette retraite avait eu pour bienfaiteur Palayret Joseph, qui en avait chargé son fils Antoine. Il a été versé 300 francs à ce but.
1887 La chaire, souvenir de la retraite de 1886, a été installée le dimanche 31 juillet, fête de l'Adoration Perpétuelle et solemnité de ste Anne pour la paroisse. Cette chaire d'un style assez simple mais conforme à ce[lui] de l'église a été bien réussie. Elle est du[e] à la main de Boulouis, sculteur [sic] à Trémouilles. Elle est faite en bois de chêne et présente un cachet de solidité comme du reste tout le corps de l'église. Elle a coûté six ____ [illisible]. Naturellement il revenait au bon Père Georges, qui a préché la retraite et qui avait suscité la souscription, de venir et faire l'installation. Et la paroisse et nous avons eu ainsi encore une fois l'avantage de sa voix instructive et facile.
Durant le courant de cette même année 1887 les autels [et] l'app[areil?] de communion ont été décorés par M. le curé.
[77] 1889 Fonts baptismaux - Dans l'année 1889 ont été placés le baptistaire de l'église de Panat composé d'une piscine fournie par M. Giscard, statuaire à Toulouse et fournisseur des trois autels. (3) La piscine est surmontée d'un tabernacle en bois sculté par Cuq Justin, menuisier sculteur à Naucelle. Ce tabernacle est couronné par une statue représentant le baptême de N. S. par st Jean-Baptiste provenant des ateliers de Léon Moynet de Vendeuvre. Le tabernacle et le groupe ont été payés par M. Causse de Serres en souvenir de la naissance de son fils aîné Albert.
1890 Sur les réclamations de la famille Verdier de L'Issalinie, l'autorité diocésaine revenant sur les décisions prises [en] 1879 et 1880, qui attribuaient à Panat cette maison Verdier, ainsi qu'il est dit à la page 66 et suivant, vient de nouveau de l'attribuer à Balzac ainsi que le signifiait une lettre de M. Tournemire.
1892 Le 31 juillet 1892, pour célébrer à Panat la fête de l'Adoration Perpétuelle et aussi de ste Anne avec l'érection d'une statue à la mère de la ste Vierge.
M. le grand vicaire Ricard avait bien voulu venir présider cette fête accompagné de M. le chanoine Alazard. Voici quel a été l'ordre des cérémonies: le matin, après la grand' Messe célébré par M. le vicaire forain, l'abbé de Vigroux [lire: Vigouroux] d'Arvieu, curé de Valady, M. le vicaire général accompagné de tout le clergé susdits et en surplis, a bien voulu bénir une maison neuve [78] qu'a fait construire à ses frais près de la nouvelle église M. Cayron, curé de la paroisse, cette maison destinée p[r]obablement plus tard à devenir le presbytère. Le soir les vêpres chantées solemnellement ont été présidées par M. le chanoine l'abbé Alazard.
M. le vicaire général a donné le sermon très-appar[i]é aux circonstances. D'abord, comme c'était pour l'Adoration, il nous a parlé de la sainte Eucharistie. Mais comme la solemnité avait aussi pour but d'honorer ste Anne, il nous a aussi entretenu d'une manière très-instructive et très-éloquente de la mère de la sainte Vierge. En finissant il a engagés [sic] les mères chrétiennes à se faire inscrire sous le patronage de ste Anne et de faire revivre ainsi cette confrérie qui existait il y a près de cinq cents ans à Panat. (4)
Après la bénédiction du st Sacrement avait lieu une autre cérémonie, c'était la bénédiction d'une belle statue de ste Anne polychromée sortie des ateliers de Léon Moynet de Vendeuvre. Cette belle statue provenant de la générosité de la famille Coupa [lire: "Coupat"] qui a fait l'acquisition d'une vignicole dans la paroisse de Panat. Cette pieuse et généreuse famille avait bien voulu en même temps se charger de la décoration de la chapelle ste Anne. Monsieur le vicaire général nous a bien voulu bénir cette belle statue et il a aussi félicité les bienfaiteurs.
Panat possède aussi une autre petite statue vieille, don d'une [79] personne généreuse exprès venue et bénite à Sainte-Anne-d'Auray en Bretagne. Sous le pied de la petite statue nous conservons une pierre tirée de la maison de ste Anne à Jérusalem et apportée par M. Cayron curé lors de son pèlerinage en Terre Sainte en 1881 [lire: 1882]. Cette statue sert à donner l'offrande au jour de la fête.
La cérémonie s'est terminée par l'inscription des mères chrétiennes qui sont allé[es] presque toutes donner leur noms pour appartenir désormais à l'association des Mères Chrétiennes sous le patronage de ste Anne.
Notes
1. En caractères miniscules, dans l'interligne le curé a ajouté quelques mots qui sont indéchiffrables sur notre photocopie.
2. En voulant corriger ce mot, le curé l'a rendu illisible.
3. http://www.rennes-le-chateau-archive.com/giscard.htm for the site for Giscard.
4. Voir les pages 6 à 10 pour statuts de cette confrérie, 1423.