Panat in postcardThe Ranums'

Panat Times

Volume 1, redone Dec. 2014

Contents

Volume 1

Panat

Orest's Pages

Patricia's Musings

Marc-Antoine

Charpentier

Musical Rhetoric

Transcribed Sources


 

Une chronologie de la construction de l'église
et quelques données sur le coût de l'ensemble

Laissés perplexes par les pages où l'abbé Alazard fait entendre que le curé de Panat a joué un rôle moteur dans la conception et la construction de la nouvelle église de Panat, nous avons interrogé les sources dans l'espoir de jeter un peu de jour sur les origines de ce projet et sur la chronologie des différentes étapes. Les résultats de cette petite enquête montrent que l'abbé Cayron n'était guère le moteur du projet - du moins, ce ne serait pas lui qui l'a lancé.

Fidèle aux vœux qu'il avait prononcés lors de son sacerdoce, Cayron était tenu à suivre les ordres de son evêque. Or, la chronologie que nous présentons ici, montre que le curé se trouvait toujours à quelques pas derrière ses supérieurs. Bien entendu, il y avait des curés "bâtisseurs" (1); mais pour réussir un tel exploit, il fallait un dynamisme autre que celui d'un simple berger consciencieux et attaché à son troupeau. Ce berger, c'est Émile Cayron, tel qu'il se révèle dans le Livre de la paroisse de Panat. Cela dit, ayant une fois reçu l'ordre de son évêque, il s'est manifestement donné de plein cœur au projet, a animé la souscription lancée par la fabrique de Panat, et a aidé les fabriciens à surmonter tous les obstacles.

La chronologie des démarches

Comme point de départ pour notre enquête, prenons quelques phrases écrites par Cayron lui-même. L'avis des "autorités civiles et ecclésiastiques," dit-il, a été de construire une nouvelle église, sur un nouvel emplacement: "ce qui a été arrêté et conclu." (2) En conformité avec les lois de l'époque, la décision d'abandonner l'église romane qui se trouvait au plus haut pithon du village, et de construire une nouvelle église à l'entrée du village a - du moins en principe - été prise par la fabrique, (3) pour être ensuite approuvée par le préfet (4) et l'évêque. (5)

Cette décision, quand a-t-elle été prise? La réponse se trouve dans le document transcrit ci-dessous, tiré des Rapports du Conseil Général de l'Aveyron. La décision définitive s'est faite en 1879. Le rapport de la commission départementale pour les églises révèle que les autorités civiles à la préfecture ont soutenu la décision de la fabrique de Panat et que le "secours aux églises" va autoriser une subvention de 4280 francs et 39 centimes:

Cet édifice [la vieille église romane] est aujourd'hui dans un état de délabrement tel qu'il n'est plus possible de le réparer. Il est aussi indispensable de l'aggrandir. La fabrique projette sa reconstruction. ... Votre commission vous propose ... de donner un avis favorable à cette demande.

L'évêque était du même avis. Quelques mois après la publication de ce rapport, Mgr Bourret déclarera à l'abbé Cayron que "l'église n'avait aucune valeur comme église et qu'elle ne pouvait supporter aucune réparation, pas même un clou. Il fallait donc la refaire à neuf et transférer au bas du village dans le col de la montagne." (6)

Autrement dit, au cours de l'année 1879, et au plus tard avant le 1er juillet 1880, la préfecture et l'évêché --- les "autorités civiles et ecclésiastiques" auxquelles l'abbé Cayron fait allusion -- ont approuvé la reconstruction de l'église à l'entrée du village.

La prochaine étape, selon Cayron, dépendait de la fabrique: "Une souscription (7) fut faite dans la paroisse au nom de la fabrique." Or, le Livre de la paroisse de Panat révèle que, déjà en 1868 - trois ans avant la nomination de Mgr Bourret et six ans avant l'arrivée de l'abbé Cayron à Panat -- la fabrique amassait des fonds, afin de faire des travaux dans la vieille église romane. Lors d'une visite d'inspection en avril 1868, le prédécesseur de Mrg Bourret avait annoncé aux paroissiens:

que la voûte de la nef devait être relevée et mise de niveau avec celle du sanctuaire. (8) Monsieur le curé et M.M. les fabriciens ont répondu à Monseigneur qu'ils avaient pris déjà une délibération pour cela, mais que l'exécution de cette réparation avait été ajournée jusqu'à ce que la fabrique eut au moins la moitié des fonds nécessaires. (9)

La véracité des fabriciens est confirmée par le rapport de la commission préfectorale. La fabrique amassait conscientieusement de l'argent, mais cette argent s'envolait avec chaque nouvelle réparation. "Depuis dix ans," note la commission - c'est à dire, depuis environ 1869 - "la fabrique de l'église de Panat a employé des sommes relativement considérables à l'entretien de cette église."

Pendant les années 1870, des tractations autour du sort de la vieille église romane animaient la vie de la paroisse. Ces discussions - dont les réverbérations se faisaient sans doute entendre à l'évêché -- opposaient sans doute le curé de Panat, la fabrique, le comte et sa famille, et les paroissiens en général. Mais ces désaccords auraient commencé bien avant l'arrivée d'Émile Cayron au presbytère de Panat. Et maintenant, à partir de son installation à Panat en décembre 1872, le jeune curé (il avait 34 ans) allait travailler étroitement avec la fabrique pour financer les réparations les plus nécessaires. Après la déclaration de l'évêque en 1868, ni le curé ni les fabriciens ne pourraient toutefois se nourrir d'illusions. Le glas sonnait pour la vieille église. Refaire les voûtes coûterait une fortune, sans rendre plus commode l'utilisation d'un bâtiment bien trop à l'étroit.

Bref, à deux reprises -- en 1869 et encore en 1880 -- une déclaration épiscopale a ranimé un vieux débat: "Les uns voulaient la restauration de l'ancienne [église], mais tout examiné il a paru nécessaire de construire à neuf et même de la transporter sur un nouvel emplacement." (10) Il est probable que les discussions aient continué à perturber la paroisse; mais à partir de 1879, quand la préfecture et l'évêché se sont prononcées en faveur de la reconstruction, elles étaient vaines.

En effet, à partir de 1879 le projet était définitif. Toute tractation serait désormais une perte de temps. La fabrique avait amassé suffisamment de fonds pour présenter un "devis estimatif": "l'ouvrage" projetté coûtera 16.479 francs et 39 centimes. La fabrique pouvait guarantir 12.198 francs et 89 centimes en "ressources créées." Restait un déficit de 4.280 francs et 89 centimes. "Pour le couvrir, la fabrique sollicite de l'État, un secours de pareille somme" (voir le rapport ci-dessous).

La prochaine étape, selon Cayron, était la confection des plans et devis: "Les plans et devis furent dressés par M. Pons, architecte du département." Henry Pons est entré en fonction en 1878, une année à peine avant la présentation du "devis estimatif" à la commission préfectorale. Bref, tout se passe comme si Pons s'est mis à travailler sur des plans pour l'église en 1879, peu après son retour à Rodez, sa ville natale.

Les plans de Pons et le devis qu'il a dressé ont ensuite été "approuvés au ministère [des Cultes] et à la préfecture le 21 juillet 1881." (11) Bref, en moins de deux ans les services administratifs ont apprové la version finale du projet, et "les travaux ont été donnés à l'adjudication (12) dans le courant de l'année 1882." (13)

Sur tout cela -- le choix de l'architecte, le style du bâtiment, les matériaux -- Émile Cayron ne dit rien. (Ces silences du curé sont pour le moment un mystère ...)

1882: c'est l'année du pèlerinage national à Jérusalem auquel ont participé l'abbé Cayron et l'abbé Alazard. Aux dires d'Alazard, le curé de Panat était au désespoir à la fin du mois d'avril 1882; il pensait ne jamais surmonter les problèmes posés par la construction de l'église:

On songea à une reconstruction. Mais c'est ici surtout que les difficultés s'accumulèrent. ... M. l'abbé Cayron a éprouvé toutes les difficultés de cette opposition. Mais il a vaillamment persévéré. ... Il raconta toutes les difficultés que rencontraient ses projets et il conclut en disant qu'il était incapable de le surmonter. ... Rentré au milieu de son troupeau, il passa par-dessus toutes les difficultés qu'il tourna ou qu'il brisa. ... Un an après ... eut lieu la bénédiction de la première pierre. (14)

Ce portrait d'un curé tourmenté mais persévérant s'accorde mal avec les faits que nous venons de présenter. De mauvais souvenirs des tractations des années 1870 persistaient sans doute chez certains paroissiens, mais depuis 1879 une véritable "opposition" était inutile. En effet, en avril 1882, quand l'abbé Cayron était en route pour la Terre Sainte, on accomplissait à Rodez la dernière démarche: l'appel d'offre qui allait permettre de lancer la construction et de bénir la première pierre de l'église en juillet 1883. À l'époque Cayron ne pouvait guère ignorer que la préfecture allait donner un "secours" de 4.280 francs et 89 centimes.

Les soucis du curé au printemps de 1882 étaient sûrement sincères. Seraient-ils le reflet de son incertitude sur la subvention promise? Un article dans le Rapport pour 1885 jette peut-être du jour sur la question. Le "secours aux églises" (15) de la préfecture a "donné avis favorable aux demandes de secours présentées," dont "à la fabrique de Panat, commune de Clairvaux, pour la reconstruction de l'église paroissiale." Aucune somme n'est mentionnée, mais la fabrique avait manifestement besoin de ce "secours," et sa demande a été approuvée. (S'agit-il du secours promis en 1879? Ou d'une nouvelle subvention? Nous tenterons d'en savoir davantage!)

Des soucis d'argent n'ont pas retardé le début des travaux. Le 1er juillet 1883 on a "jetté les fondations" de l'église. Quinze mois plus tard, le 5 octobre 1884, l'église a été bénie. Et finalement, le 24 janvier 1886, l'église a été embellie par l'éréction d'un chemin de croix.

Le coût de l'église et des principaux ornements

Que représentaient, pour les paroissiens de Panat, la somme de 16.479 francs et 39 centimes?
Les Rapports et procès-verbaux de 1880 précise que "le salaire de nos cantonniers est aujourd'hui: pour la première classe, de 660 francs par an; 2e classe, 624; 3e classe, 588" (pp. 54-55). Autrement dit, à supposer qu'on n'ait pas dépassé le budget de 1879, l'église allait coûter le salaire annuel de 27 ou 28 cantonniers! (16)

Ou bien, comparons le montant total de l'ouvrage de l'église, et la valeur des terres agricoles. Une terre dans le Vallon valait environ 1.500 francs, un pré 3.200 francs, et une vigne 3.900 francs. (17) Avec les 16.479 francs 39 centimes nécessaires pour l'église, un habitant de Panat pourrait acheter 10 terres labourables, 5 prés, ou 4 vignes.

On imagine mal une paroisse de Panat où, parmi les habitants, on comptait 27 ou 28 paysans qui gagnent autant qu'un cantonnier - grâce à l'exploitation de leurs terres, et la vente des produits de leur basse-cour et de leurs vignes malades du phylloxéra. (18) Le sacrifice des paroissiens était en effet, énorme.

Aux 16.479 francs il faut vraisemblablement ajouter le coût des trois autels et du chemin de croix, fabriqués à Vaucouleurs en Lorraine. (Nous préparons une page sur l'esthétique et le décor de l'église.) Le catalogue de la sainterie de Vaucouleurs précise qu'un "autel roman en terre cuite, peint ton de pierre, ... sans marches" coûtait 575 francs. La note pour les trois autels de Panat montait donc à 1725 francs, plus livraison. Quant aux quatorze tableaux polychromés du chemin de croix, entourés de leurs cadres "romans," ils coûtaient 700 francs. En tout, 2425 francs, plus les frais. Cela représente le salaire annuel de 6 cantonniers. (Les comptes de la fabrique pour 1883 (Archives départementales, 4V36) mentionnent des "autels à faire, 1200 francs," une estimation qui manifestement était insuffisante.])

"Depuis dix ans la fabrique de l'église de Panat a employé des sommes relativement considérables à l'entretien de cette église.

Cet édifice est aujourd'hui dans un état de délabrement tel qu'il n'est plus possible de le réparer. Il est aussi indispensable de l'aggrandir.

La fabrique projette sa reconstruction. Pour faire face à la dépense de l'ouvrage, portée au devis estimatif qui se trouve au dossier dont l'examen a été soumis à la commission dont j'ai l'honneur de faire partie, la somme de ............................................ 16,479 [francs] 39 [centimes]

Elle justifie de ressources créées et donnant ensemble une somme de ............................................................................. 12,198 50

Le déficit est de ........................................................... 4,280 89

Pour le couvrir, la fabrique sollicite de l'État, un secours de pareille somme. (19)

Votre commission vous propose, Messieurs, de donner un avis favorable à cette demande.

Les conclusions sont adoptées."

(Source: Rapports/proces-verbaux: 1879, p. 37)

 

"[La commission départementale] a aussi donné avis favorable aux demandes de secours présentées .... 3o à la fabrique de Panat, commune de Clairvaux, pour la reconstruction de l'église paroissiale."

(Source: Rapports/procès-verbaux, 1885, pp. 21-22: "Secours aux églises" )

 

Post Scriptum:

On pourrait calculer le prix approximatif des vitraux, à partir de quelques réclames reproduites dans Ces églises du XIXe siècle, p. 244. Si on change le mot "gothique" en "romane," le grand vitrail de la façade qui représente saint Julien appartiendrait à la catégorie "Vitraux à sujets, avec encadrement architectural, niche gothique simple, 90 à 125 francs" le mètre carré — ou, pour une niche "plus riche," 125 à 180 francs le mètre carré. Un vitrail en grisaille, analogue à ceux de la nef de l’église de Panat, avec "dessins simples," coûtait 60 à 80 francs le mètre carré. On ignore si l’estimation présentée à la préfecture tenait compte du coût des vitraux, ou s’il faudrait ajouter ces sommes au montant global.
 
Notes:

1. "Les curés, lorsqu'ils sont doués d'une forte personnalité, exercent un pouvoir d'autant plus considérable que leur statut les rend inamovibles. ... Tout au long du chantier [le curé de Saint-Nicolas de Nantes] fut extrêmement attentif au moindre incident." Le curé de Sacré-Cœur de Moulins "fut à l'initiative du chantier ... il entreprit ... de chercher des ressources pour construire un nouvel édifice" et pour cette raison il est entré en conflit avec son évêque. C. Bouchon, C. Brisac, N.-J. Chaline, J.-M. Leniaud, Ces églises du dix-neuvième siècle (Amiens: Encrage, 1993), pp. 89-90.

2. Livre de la paroisse de Panat, p. 70. "Est-il besoin de construire une église? Il faut tout d'abord en demander l'autorisation au gouvernement. ... Il faut ensuite une entente entre la commune et la fabrique. ... L'entente doit ... porter sur la question de savoir qui, de la commune ou de la fabrique, doit diriger les travaux, assurer la maîtrise de l'ouvrage, c'est-à-dire assurer la responsabilité du programme, conduire l'opération en choisissant l'architecte et les entrepreneurs, les rémunérer et réceptionner les travaux. La fabrique n'est pas toujours maître d'ouvrage." Ces églises du dix-neuvième siècle, p. 82.

3. La fabrique est "un établissement public ... chargé de pourvoir aux intérêts matériels du culte. Il dispose de ressources provenant de troncs, de quêtes, de contrats de fondations pieuses, de concessions de chapelles, de locations de chaises et de bancs; il peu louer les immeubles qui lui appartiennent, vendre ses biens meubles et immeubles, ... La fabrique est chargée des dépenses relatives à l'entretien de l'édifice cultuel et à l'exercice du culte. Mais ... ses ressources sont généralement insuffisantes," Ces églises du XIXe siècle, p. 125.

4. "Pour les travaux d'un montant inférieur à 30.000 francs, le préfet est habilité à [approuver un programme de travaux proposé par la fabrique]," Ces églises du XIXe siècle, pp. 83-84.

5. "Avant d'accepter les projets de reconstruction [ou de construction] qui leur sont présentés, les évêques, dont l'approbation est nécessaire, examinent avec soin l'espace proposé." En effet, les évêques sont "les véritables interlocuteurs en matière de constructions paroissiales. ... Ce sont eux qui ... mettent au point de véritables plans de construction. ... Sous le Second Empire, le 'bon évêque' est un bâtisseur: c'est une excellente mesure de son autorité, de son crédit et de son influence. Ces églises du XIXe siècle, pp. 24, 88.

6. Livre de la paroisse de Panat, p. 65. "Dans les campagnes, l'augmentation de la population, la volonté des édiles de composer le cœur des villages, le mouvement d'abandon des églises 'd'en haut', les vieux villages de sommet, d'éperon ou de pente au profit de nouvelles agglomérations situées 'en bas', davantage tournées vers la production industrielle et les échanges commerciaux implique une redéfinition de l'implantation du lieu de culte, soit qu'on l'agrandisse, soit qu'on le reconstruise notamment à l'emplacement de l'ancienne, ... soit qu'on en construise un second dans le village neuf, après avoir abandonné l'ancien," Ces églises du XIXe siècle, pp. 109-110.

7. On lance parfois des souscriptions pour la construction ou l'agrandissement de l'église. "Certains paroissiens donnent leur obole sous forme de journées de travail, d'autres en fournissant du bois de charpente. ... Des curés habiles dans l'art de la communication mettent en vente des lithographies de la future église et les répandent dans les campagnes avec les noms des bienfaiteurs au verso: elles obtiennent toujours un vif succès. ... Dans d'autres endroits, les paroissiens souscrivent l'engagement d'apporter une participation financière à une date précise. ... Le premier appelé à donner l'exemple est le clergé, évêque en tête, qui invitent prêtres, fabriques, collèges, école, communautés ruses, hospices, confréries à souscrire pour 50 ou 100 francs." Ces églises du XIXe siècle, p. 125-126.

8. La nef romane, aujourd'hui sans toiture, était moins haute que la voûte gothique du clocher qui subsiste toujours et où se situait le sanctuaire avec son autel en pierre dans une niche aux traceries gothiques flamboyantes. L'expression "voûte" est inexacte. Il y avait autrefois chez le Comte Louis d'Adhémar de Panat une vieille photo de l'intérieur: le plafond de la nef était fait de planches clouées sur des poutres transversales. Quant aux murs, ils avaient été blanchis à la chaux - cachant ainsi des fresques romanes dont le Comte avait gardé un petit échantillon et qu'il montrait aux visiteurs.

9. Livre de la paroisse de Panat, p. 52.

10. Livre de la paroisse de Panat, p. 70.

11. Livre de la paroisse de Panat, p. 70. "Bien que chargé de la responsabilité des bâtiments communaux, le conseil municipal n'a pas autorité pour approuver un programme de travaux proposé par la fabrique: pour les travaux d'un montant inférieur, à 30.000 francs, le préfet est habilité à le faire; au-delà, c'est le ministre des Cultes, sur avis du Conseil des Bâtiments civils," Ces églises du XIXe siècle, pp. 82-84.

12. Voici quelques lignes tirées d'une affiche typique qui annonce une ajudication: "Avis au public, le maire prévient le public que les travaux sont estimées à la somme de .... L'adjudication aura lieu sur soumissions cachetées .... Les plans, devis et cahier des charges sont déposés à la mairie," Ces églises du XIXe siècle, p. 118.

13. Livre de la paroisse de Panat, p. 70.

14. Voir le texte d'Alazard sur la bénédiction du chemin de croix et des statues.

15. "L'Empire avait admis [en 1809] ... le principe d'une aide possible de l'État, lorsque la fabrique était dans l'impuissance de fournir aux réparations. ... À partir de 1841, les travaux paroissiaux ... furent considérés par le gouvernement ... comme présentant un certain caractère d'urgence." Une partie des fonds de l'Administration des Cultes "était destinée à être répartie entre les départements sur la base des demandes formulées par les préfets." Il y avait aussi un barême de coûts normalisés. La petite paroisse de Panat appartenait sans doute à la catégorie "500 âmes et au-dessous"; le maximum de dépense admise par l'administration, au-delà duquel on ne pouvait pas réclamer des secours, était 20.000 francs. Ces églises du XIXe siècle, pp. 119-120, 136.

16. Les salaires des cantonniers sont supérieurs aux salaires des ouvriers agricoles du Ségala en 1880: logement et nourriture non compris, un couple maître-valet gagnait 400 francs, un valet de ferme gagnait 200, et un petit berger ne touchait que 40 francs par an. André Meynier, Ségalas, Levézou, Châtaigneraie (Aurillac, 1931), p. 301.

17. "En 1866, la terre moyenne du Ségala valait environ 1.500 francs, les prés 3.000 francs, les vignes 3.500. À cette date leur valeur se met à diminuer." Meynier, p. 302. Nous avons ajusté ces valeurs parce que les terres dans le Vallon valaient sans doute plus que celles du Ségala.

18. Les Rapports/procès-verbaux permettent de suivre la dissemination du phylloxéra. En 1882, on le voyait à Saint-Affrique, Millau et Saint-Geniez. En 1883, "tous les vignobles de Villefranche [sont] aujourd'hui attaqués par le phylloxéra" et "les ressources des habitants, qui ne possèdent guère que des vignes, sont gravement menacées par l'apparition du phylloxéra" (p. 74). En 1884, la préfecture calcule qu'il y a, dans la commune de Marcillac, 10.055 ceps de vigne. À partir du 30 juin de cette année-là, la phylloxéra a été observé sur les feuilles de la vigne et se sont propagés: à Najac, "le phylloxéra a détruit les trois quarts des vignes" (pp. 24-25), au point où "la production [devient] chaque jour plus onéreuse pour les populations rurales (p. lxxxvi).

19. "L'Empire avait admis [en 1809] ... le principe d'une aide possible de l'État, lorsque la fabrique était dans l'impuissance de fouornir aux réparations. ... À partir de 1841, les travaux paroissiaux ... furent considérés par le gouvernement ... comme présentant un certain caractère d'urgence." Une partie des fonds de l'Administration des Cultes "était destinée à être répartie entre les départements sur la base des demandes formulées par les préfets." Ces églises du XIXe siècle, pp. 119-20. Il y avait aussi un barême de coûts normalisés. La petite paroisse de Panat appartenait sans doute à la catégorie "500 âmes et au-dessous"; le maximum de dépense admise par l'administration, au-delà duquel on ne pouvait pas réclamer des secours, était 20.000 francs. (p. 136).

 

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